Algérie - A la une

Un pays libéré par les jeunes




La Journée du Moudjahid célébrée ce 20 août 2019, dans un contexte inédit dans l'Algérie indépendante, du fait de la lutte contre la corruption déclenchée par la justice algérienne en réponse à une exigence posée avec force par le mouvement populaire, et avec l'encouragement et le soutien de l'institution militaire, rappelle le sens du combat anti colonial de l'Armée de libération nationale (ALN).Les moudjahidine des wilayas historiques qui ont survécu et ont vu l'indépendance nationale en juillet 1962, le doivent sans doute à une chance inouïe. Les rares qui vivent encore, se demandent en ce mois d'août 2019, comment, dans l'Algérie libérée du colonialisme au prix de tant de sacrifices, des hauts responsables ont-ils pu se rendre coupables d'actes criminels qui dépassent le qualificatif de corruption puisqu'ils ont cherché à mettre ce pays à genoux. Les moudjahidine se rappellent le serment fait dans les maquis, de libérer le pays du colonialisme et de bâtir une Algérie où la corruption n'était même pas évoquée comme fléau éventuel. Et ils constatent avec révolte jusqu'à quel point la corruption a gangrené le pays et comment les corrompus se sont comportés. Les moudjahidine savent quel a été le prix payé pour la libération du pays. Ils savent que la durée de vie dans le maquis dépassait rarement deux ans, voire 36 mois, surtout parmi les moudjahidine qui ont constitué les premiers détachements de l'ALN, aux premières années de la lutte armée. C'est le cas de Nour Eddine Rebah, qui a rejoint les rangs de l'ALN dans la wilaya 4, en juillet 1956, et qui est tombé au champ d'honneur, à l'âge de 25 ans, le 13 septembre 1957, au cours d'un accrochage entre le commando de moudjahidine dont il faisait partie, et l'armée française, à Bouhandès, dans le massif de l'Atlas tellien, à quelques kilomètres au sud?ouest de Blida. Ce jour-là, le commando de l'ALN a été encerclé, dans le djebel Beni Salah, au sud-ouest de Chréa. Il était arrivé la veille dans la cuvette d'oued Merdja. Au petit matin, l'alerte est donnée quand les troupes de l'armée française dirigées par le général Massu en personne actionne son dispositif: les bombes au napalm larguées par les bombardiers B-26 enflamment le lit de l'oued pendant que les obus de l'artillerie s'écrasent sur Bouhandès, où se trouvait le commando. Les jeunes du commando de l'ALN y ont laissé leurs vies. Leur exemple ressemble à celui de tant d'autres qui sont morts au maquis, sous la torture ou dans des exécutions sommaires. Ils ont donné leurs vies pour une Algérie libre, développée et sans injustice, pas pour une Algérie dont de hauts responsables se comporteraient en prédateurs criminels.


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