Algérie

Un pas en avant pour rattraper dix ans de retard Le ministère de l'Environnement lance la 2e phase de son plan d'action




Un pas en avant pour rattraper dix ans de retard Le ministère de l'Environnement lance la 2e phase de son plan d'action
Cela fait plus de dix ans que le ministère de l'Environnement planche sur la façon d'intégrer les composantes environnement et développement durable dans l'action gouvernementale. Après avoir initié un Plan national d'action pour l'environnement et le développement durable (Pnaedd) allant de 2002 à 2011, le ministère décide de le prolonger d'une autre décennie. Son secrétaire général, Hadi Makboul, a lancé, hier, la deuxième phase du Pnaedd, pour une période allant de 2012 à 2021. Toutefois, le ministère a choisi d''uvrer en partenariat avec l'Agence de coopération allemande GIZ. Objectif : «L'actualisation du Pnaedd et la mise en place d'un nouveau cadre stratégique de la politique environnementale», indique le communiqué.
Il s'agit de faire d'abord un état des lieux. Encore un. L'Agence allemande GIZ espère réaliser cette étude dans les six mois à venir. Selon son expert, Daniel Maradan de l'Université de Genève, «tous les ans, l'Algérie perd l'équivalent de 3% du PIB en dommages environnementaux». Dans sa communication faite, hier, lors d'une rencontre organisée pour présenter cette deuxième phase du plan, l'expert a mis en évidence, au moyen d'études comparatives et de ratios, les secteurs dans lesquels il est économiquement rentable d'investir. Car le développement durable «coûte de l'argent avant d'en rapporter», a-t-il rappelé.
Bien qu'elle soit instructive, la présentation de l'expert sonne comme un énième plaidoyer pour le développement durable. Quant aux questions et réponses échangées dans la salle, elles indiquent que les étapes de planification et de discussion ne sont pas encore dépassées. Or, il y a urgence à sortir du débat et à passer enfin à l'action.
Les cadres du secteur eux-mêmes regrettent les lenteurs administratives. M. Gouri, directeur général de l'Agence nationale des déchets (AND) a rappelé «la nécessité de coller à la réalité algérienne». Le ministère de l'Environnement dessine donc un nouveau plan alors que les effets du premier se font encore attendre. La gestion des ordures ménagères demeure hasardeuse. Celle des déchets industriels n'existe même pas. L'aménagement du territoire ne prend pas en compte les risques liés aux changements climatiques. La désertification gagne du terrain. Le capital environnemental national s'amenuise de jour en jour' Et la liste est extensible.
A. H.
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