Un nouvel émissaire attendu Les journées se font longues au complexe d'El-Hadjar

Derrière les grilles du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, lestravailleurs s'impatientent. Ils attendent une réponse à la plate-forme derevendications transmise par les syndicalistes aux patrons de Mittal Arcelor.Dans un communiqué distribué aux travailleurs, le syndicat refuse toutenégociation avec le directeur général du complexe sidérurgique M. Kumar,argumentant que ce dernier ne détenait aucun pouvoir de décision à même depermettre un dénouement au conflit. Il était 16h30, hier, et aucune décisionn'est parvenue de Londres autour des points soulevés par le syndicat quidéplore la non-application du protocole du 3 juin dernier. Pourtant les représentants destravailleurs en place avaient tenu, hier, une réunion avec les représentantsalgériens de l'entreprise Mittal Arcelor. Au cours de cette rencontre, ilaurait été question du projet de recrutement de 300 techniciens et ingénieurs,lancé en 2006 et bloqué par la suite, qui pourrait connaître une issuehonorable. Ce projet avait été négocié avec la direction de l'Emploi de Annabaet une dérogation avait même été obtenue du ministère pour sa concrétisation.Aujourd'hui, il semblerait que ce dossier est rouvert pour combler en partie ledépart des 1.200 travailleurs, pour lesquels le syndicat avait demandé unerallonge de 10 millions de centimes pour la prime de départ.  On apprend également qu'au niveaude la direction des Ressources humaines, des discussions ont été tenues autourde la révision du week-end instauré à l'usine par Mittal, en plus de l'octroid'une prime de rendement collectif. Par ailleurs, des informations font état del'arrivée, aujourd'hui, d'un cadre de haut niveau à Mittal Arcelor pour mettrefin au conflit qui couve actuellement à El-Hadjar. Selon le préavis de grève, ledébrayage devrait intervenir mercredi si les choses ne rentraient pas dansl'ordre.  Pour l'heure le compte à recoursa commencé et les journées se font longues à l'usine d'El-Hadjar.