Un nouvel acquis prometteur

La volonté des Français d'aller de l'avant dans leurs relations avec les Algériens conformément au souhait exprimé lors de sa dernière visite à Annaba par son Excellence l'Ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, devrait être une fois de plus mise en relief lors de l'inauguration le 18 avril prochain à l'Institut culturel français.Au-delà d'un simple échange de politesses entre responsables dans cette démarche culturelle, le représentant de la diplomatie française en Algérie devrait, une fois de plus, exprimer clairement son souhait de voir passer à une vitesse supérieure le partenariat et les échanges commerciaux entre les deux pays. C'est ce même souhait qu'avait exprimé son représentant à Annaba à l'inauguration des travaux de réaménagement du centre des visas TLS/Contact. Tel est, en tout cas, le sens à donner à cette autre visite qu'il a effectuée en quelques jours dans la même ville. Elle est censée permettre la réception des travaux de rénovation, optimisation et modernisation de l'Institut français d'Annaba. Il reste que tout cela n'aurait pas de sens si l'on n'avait pas prévu des rencontres entre les opérateurs économiques, hommes et femmes d'affaires des deux pays. D'où la volonté des opérateurs économiques dunkerquois de rallier le complexe sidérurgique El Hadjar. Leur objectif est d'entreprendre les démarches nécessaires à même de faire fructifier leurs échanges. Rappelons qu'ArcelorMittal Dunkerque est une usine sidérurgique du groupe ArcelorMittal, installée dans le Nord de la France, elle a une capacité de production de 7 millions de tonnes/an. Situé dans la zone industrialo-portuaire du port de Dunkerque, le site s'étend sur 7 km2. L'usine est, en fait, un vaste complexe intégré, assurant d'abord la production de la fonte, ensuite sa transformation en acier et enfin son laminage. Ce que pourrait devenir notre complexe El Hadjar avec le lancement de la réparation de la cokerie et d'autres unités de production. Et si du côté de l'Institut français l'on semble être beaucoup plus intéressé par «3 jours de festivités exceptionnelles qui s'étaleront sur 3 jours», au complexe Sider, le temps n'est pas à l'écoute du chant des sirènes. Même si la France dispose désormais en Algérie d'un espace culturel au nouveau siège de l'Institut français, l'on estime que le temps est beaucoup plus propice aux échanges d'expérience dans le domaine de la production du fer et de l'acier. Ce qui motive la concentration des efforts de tous dans le combat mené pour atteindre l'objectif de la production. Tout est fait pour éviter des incidents de parcours genre rupture d'alimentation d'eau de refroidissement des installations. D'où l'intéressement des uns et des autres à ce qui se fait du côté des spécialistes de la question énergétique. A l'exemple du groupe Sonelgaz Algérie suivi dans tout ce qu'il a entrepris en termes de signature de contrat avec Terna (Italie) et Teias (Turquie) pour la constitution d'un partenariat industriel. Ce dernier est destiné à «la réalisation et la gestion d'infrastructures électriques en Méditerranée», a annoncé l'association des gestionnaires des réseaux électriques (Med TSO) dans un communiqué rapporté par l'agence APS. Donc un problème qui pourrait éventuellement intéresser Sider El Hadjar. La nouvelle entité a donc vu les premiers pas d'un rapprochement industriel entre le groupe privé italien Terna et les deux groupes maghrébins d'Etat Sonelgaz et Teias. Ce consortium industriel aura pour objectif d'identifier «des opportunités d'investissement dans la région» pour la réalisation et la gestion d'infrastructures de transport dans le secteur électrique. Les trois partenaires devraient, dans un second temps, ouvrir la porte à d'autres intervenants pour le développement d'études et de projets. C'est dire tout le poids qui pèse sur la direction générale du complexe sidérurgique en cette veillée de visite de la forte délégation dunkerquoise. Rien ne dit que les membres de celle-ci seront tous présents au complexe sidérurgique El Hadjar.