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Un nouveau recteur pour sauver l'université de Tizi Ouzou



Le Pr Ahmed Bouda a été nommé jeudi nouveau recteur de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou qui vit l'un de ses pires moment. En effet, cette nouvelle nomination intervient dans un contexte explosif fait notamment d'insécurité à laquelle font face les étudiants, enseignants et travailleurs de l'administration.À cela s'ajoute un bras de fer qui dure depuis plusieurs mois entre l'administration de l'université et la section syndicale du Snapap de l'université qui ne cesse, au même titre que les étudiants et les enseignants, de dénoncer ce qu'ils qualifient tous de "mauvaise gestion qui prévaut au sein de ce lieu de savoir".
La nomination du Pr Bouda a coïncidé le même jour avec la grève à laquelle avait appelé le bureau de wilaya du Snapap en signe de solidarité avec les fonctionnaires de l'université. Les neuf sections syndicales du Snapap signataires de cet appel avaient, pour rappel, motivé leur décision par la situation de blocage qui perdure à l'université.
"Aujourd'hui, grâce à la mobilisation des fonctionnaires ATS, nous avons réussi à faire un grand pas dans notre combat. Notre principale revendication a été satisfaite et un nouveau recteur a été installé à l'Ummto", a réagi le Snapap dans un communiqué.
"L'espoir est désormais permis et nous pouvons enfin entamer un dialogue constructif. Il ne faut pas oublier que la lutte n'est pas terminée", a-t-il ajouté, avant de revenir sur d'autres points de revendication, à savoir l'annulation des poursuites judiciaires, l'annulation de toutes les sanctions prises à l'encontre des grévistes, procéder à des nominations par rapport aux compétences et l'ouverture du dialogue concernant la plateforme de revendications, surtout le problème d'insécurité et le projet de décentralisation.
À noter que le bureau provisoire du Sess-Ummto (Syndicat des enseignants du supérieur solidaire) s'est lui aussi insurgé, à la veille de cette nomination, contre le laxisme coupable des responsables locaux quant à l'insécurité qui règne dans différents campus que compte l'établissement. Il a également estimé, dans un communiqué, que la myriade de recteurs, souvent "passagers", qui y ont défilé montre pertinemment le manque d'égard pour l'université, réduite, a-t-il affirmé, à un théâtre du jeu de chaises musicales.
"Heureusement que sa résilience puisée des profondeurs du terroir a constitué jusqu'ici un véritable rempart", a estimé le Sess-Ummto, pour qui seule l'implication des enseignantes et des enseignants dans le combat pour la réhabilitation de l'université pourra mettre un terme à cette descente aux enfers.
À ce propos, le même bureau a appelé à débattre des voies et moyens
d'y parvenir, en invitant les enseignants de l'Ummto à une assemblée générale lundi 17 mai au campus Hasnaoua I.
Pour sa part, le Snapes ( Syndicat national autonome des personnels de l'enseignement du supérieur) a appelé toutes les composantes et acteurs de l'Ummto à favoriser la voie du dialogue et de la concertation afin de trouver des solutions de sortie de crise pour sauver cette institution.

K. TIGHILT
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