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Un nouveau cahier des charges



Un nouveau cahier des charges
Le nouveau cahier des charges fixant les droits et les obligations liés à la mise en adjudication des sites destinés à l'affichage publicitaire à Oran fait grincer les dents de certains annonceurs.Ces derniers dénoncent des incohérences constatées dans le document et évoquent la difficulté d'investir dans ce créneau, pourtant, porteur et en plein essor dans la ville d'Oran. Les différents annonceurs, d'Oran et d'Alger que nous avons contacté ont été unanimes à exprimer leur mécontentement de la manière avec laquelle l'APC d'Oran gère ce dossier. Alors que du côté de la commune d'Oran, l'opération se déroule dans des conditions normales sans aucune lacune après le lancement, il y a un mois de l'avis d'appel d'offre. Annonceurs et services de l'APC ne semblent pas sur la même longueur d'onde sur le sujet bien que l'ouverture des plis techniques est prévue le 8 février prochain. «Incompétence, manque de coordination entre les différents services de la commune et bureaucratie» sont là les sujets sur lesquels ces opérateurs économiques ont beaucoup insisté arguant que «le manque à gagner est important pour la commune, mais cette dernière ne fait rien pour récupérer cet argent». Au même moment, l'APC se dit mettre les bouchées doubles pour renflouer ses caisses à travers un recouvrement forcé et des plaintes déposées au niveau de la justice. C'est ce qui a été annoncé lors de la 6e édition de la session de l'APC, tenue jeudi dernier. Or entre ce qui se décide au niveau de l'assemblée et la réalité du terrain, les choses ne se déroulent pas comme sur des roulettes. L'APC peine encore à mettre en œuvre de telles opérations par incompétence ou manque de pouvoir ' La question reste posée.Une chose est sure, la commune va avoir du pain sur la planche avec ce nouveau cahier des charge qui ne fait pas l'unanimité apparemment. Pour certains annonceurs, le créneau est plein d'embûches et fait fuir les petites entreprises. Si pour ces opérateurs économiques, la solution a été de renoncer à tout projet dans ce sens pour d'autres, ils s'y accrochent sans aucune garantie. Selon un gérant d'une entreprise de communication à Alger, le nouveau cahier des charges a découragé plus d'un. «Il y a eu trois reports de la date de soumission après le lancement de l'avis d'appel d'offre par la commune. Cerise sur le gâteau, dans le nouveau cahier des charges comporte des incohérences et notamment l'article 4 qui cite un règlement local à retirer des services de la commune avant la soumission». L'article 4 stipule, en effet, que «... sont proposés par le soumissionnaire, le type de chaque dispositif publicitaire à exploiter au niveau des sites de substitution et des caissons intégrés au mobilier support de publicité (kiosque de vente et colonnes kiosques) objet de son offre, tel que arrêté en annexe et avec respect des prescriptions particulières de chaque zone de publicité conformément aux dispositions arrêtées dans le règlement local de l'affichage publicitaire de la wilaya d'Oran». Notre interlocuteur relève que ce règlement local n'a pas été remis aux candidats soumissionnaires. Pourquoi ' Aucune explication n'a été donnée à ce dernier. L'autre problème évoqué par le même gérant, est le droit de recours après délibération des commissions qui n'est pas permis aux adjudicataires. «Bien que le code des marchés publics reconnait ce droit, le nouveau cahier des charges stipule clairement que les recours ne sont pas acceptés», a expliqué notre interlocuteur. C'est ce qui est mentionné dans l'article 30, relatif aux conditions d'ouverture des plis et d'évaluation des offres. Cet article cite que «la décision des commissions communales d'adjudication et la commission ad-hoc de wilaya sont sans appel».PRIORITE DONNEE AUX AFFICHEURS EXERÇANT DANS LE CADRE DE L'EMPLOI DES JEUNESCe nouveau cahier des charges fait polémique aussi sur ce qui est qualifié par certains annonceurs, de «favoritisme» accordé aux entreprises exerçant dans le cadre de l'emploi des jeunes. «Ce n'est pas logique de donner la priorité à ces jeunes et léser en même temps des entreprises qui ont plusieurs années d'expérience dans ce domaine», s'interroge ce gérant. Pour les annonceurs, cette mesure ne peut qu'envenimer les choses et créer de la zizanie pour les professionnels. Cette distinction entre opérateurs économique activant dans le domaine de la publicité est mentionnée dans l'article 3 relatifs à l'éligibilité des soumissionnaires : «sont admis à participer à la présente mise en adjudication, les opérateurs économiques, les entreprises et les agences de droit algérien agissant dans le domaine de la publicité... L'obligation de justifier de cinq années au moins en qualité d'opérateurs économique dans le domaine de la publicité à l'exception des postulants dans le cadre de l'emploi des jeunes». Dans l'article 5, relatif à la consistance de la contrepartie, il est cité que «le soumissionnaire doit présenter la totalité des lots du mobilier urbain et non un seul à l'exception des nouveaux afficheurs exerçant dans le cadre de l'emploi des jeunes».Un autre gérant d'entreprise de communication activant à Oran a tenu à dénoncer, avec fermeté, l'esprit du monopole que tend à prendre ce créneau. Il estime que les conditions d'attribution de ce marché découragent la majorité et ouvre la porte du monopole. «Avec cet esprit, nous ne pouvons pas travailler puisque tout est ficelé à l'avance». Cet annonceur a, toutefois, attiré l'attention sur le manque à gagner pour l'APC d'Oran dans ce domaine à cause de l'anarchie qui règne et l'incompétence des services de l'APC pour organiser ce créneau. «Aucune organisation dans l'affichage public. Aucune rigueur. Ce qui laisse libre champ à chacun d'exploiter ces espaces comme bon lui semble puisque le contrôle est quasiment absent», souligne ce gérant d'Oran. Cette distinction entre opérateurs économique activant dans le domaine de la publicité est mentionnée dans l'article 3 relatifs à l'éligibilité des soumissionnaires : Je suis chargé du recouvrement, je reçois les recettes des locaux, des marchés, des abattoirs et d'autres biens de la commune, mais celles de l'affichage public, je ne les ai jamais reçues.Aucune agence de publicité recensée par l'APC d'Oran bien que la ville d'Oran soit envahie par les panneaux publicitaires et que tous les espaces dédiés à la publicité soient exploités, le plus surprenant est que pour l'APC d'Oran aucune agence de publicité n'est recensée et l'argent de cet opération ne rentrent pas dans les caisses. C'est ce que nous a affirmé le trésorier de la commune, M.Fouka Hadj, rencontré lors de la 6e session de l'assemblée communale. Il a affirmé que «concernant les recettes qui proviennent des panneaux publicitaires, à ce jour, elles ne sont pas rentrées dans les caisses de l'APC. Je suis chargé du recouvrement, je reçois les recettes des locaux, des marchés, des abattoirs et d'autres biens de la commune, mais celles de l'affichage public, je ne les ai jamais reçues. L'APC ne travaille avec aucune agence de publicité». Pour les annonceurs, certes, cet argent ne rentre pas dans les caisses de l'APC mais ce n'est nullement la faute aux annonceurs. La défaillance vient des services de l'APC. Entre la commune et les afficheurs, la communication n'est pas encore fluide bien que le marché de la publicité cooule à flot.





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