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Un moyen de réduire les risques d'accidents



Un moyen de réduire les risques d'accidents
L'audit des infrastructures routières comme moyen de réduire les accidents ainsi que l'utilisation des matériaux locaux dans les projets routiers ont été les deux thèmes abordés lors d'une journée technique qui s'est tenue en marge du 12e salon international des travaux publics qui se tient à la Safex. Selon un cadre du ministère des Travaux publics, malgré les investissements consentis par l'Algérie dans la construction de routes, d'autoroutes, des programmes de rénovations annuelles, les accidents de la route n'ont pas l'air de se réduire. Bien au contraire, ils ont tendance à augmenter d'année en année. Pourtant, en termes financiers, l'Etat a engagé d'importantes enveloppes budgétaires en matière d'entretien et de réalisation d'infrastructures routières et autoroutières. « Au titre du quinquennat 2010-2014, les investissements se sont élevés, tous programmes confondus, à près de 2.217 milliards de dinars (29 milliards de dollars) », fait-il observer. « Malheureusement, cet important effort s'est accompagné d'un nombre effroyable d'accidents de la circulation », regrette-t-il. L'Algérie a enregistré en 2013, 42.846 accidents mais ils ne sont pas tous dus à l'état des routes et à leur environnement. On reconnaît que 39.400 cas sont le fait des conducteurs, soit 91,96% contre 1.898 autres cas dus aux véhicules (4.43%). Les 1.548 cas engendrés par l'état des routes ne représentent que 3,6%. Mais cela ne justifie pas que l'on ne s'y penche pas. Senakdji a proposé, à cet effet, l'introduction de ce qu'il appelle l'audit de sécurité routière qui a été mis en place dans les années 1980 en Grande-Bretagne, en Australie, en Nouvelle-Zelande, aux USA et au Canada, puis dans les pays de l'Union européenne. Cela a donné des résultats en termes de réduction de la fréquence des accidents (-33% en Grande-Bretagne). En 2011, ce sont une quarantaine de pays qui avaient adopté cette méthode dont un guide avait été publié par l'Association mondiale de la route. « L'audit de sécurité routière, explique ce cadre au ministère des Travaux publics, est un processus proactif qui permet d'examiner le volet sécurité routière d'un projet, à diverses étapes de son développement. » Il a comme principal objectif « d'améliorer la sécurité des déplacements sur le réseau routier ». Plus précisément, il consiste à déterminer « les éléments du projet ou de la route susceptibles de présenter des risques pour la sécurité des usagers ». L'audit contribue ainsi à réduire la fréquence et la gravité des accidents. Il se veut une méthode proactive permettant de « déceler des éléments pouvant compromettre la sécurité des différents usagers de la route et de les corriger avant que le projet soit mis en ?uvre ». Quant aux surcoûts que peut générer cette méthode, autour de 4% du montant du projet, Senakdji avance la réduction des impacts économiques et financiers aussi des accidents de la route.


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