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Un mouvement qui exacerbe les usagers



Un mouvement qui exacerbe les usagers
Au moment où les habitants réclament le renforcement des bus desservant leurs cités, le lobby des propriétaires de fourgons veut maintenir le monopole, en prenant les passagers pour du bétail.Une grève des propriétaires des fourgons qui desservent la ligne urbaine n°1 du chef-lieu de la wilaya, entamée hier, a provoqué chez les usagers un sentiment de mécontentement par rapport à leur revendication principale, à savoir, le refus du renforcement de ladite ligne par deux nouveaux transporteurs. Voici les propos d'un gréviste: «Il faut que les responsables du secteur du transport comprennent que cette destination est saturée, et qu'il y a lieu de revoir le nombre des fourgons et autres mini-bus affectés à cette partie de la ville». Il préconise le recours aux anciens transporteurs pour accréditer ceux qui auraient l'intention de se joindre à cette corporation.La réalité vécue par les usagers est tout autre. L'un des habitants de cité Skanska, desservie justement, par cette ligne, en parle à profusion : «Tout nouveau moyen de transport sera le bienvenu à cause de la forte pression qui pèse sur les 22 quartiers, dont celui où j'habite, les douze mois de l'année. Nous sommes parfois entassés à 50 personnes et l'irrégularité de ces mêmes transporteurs exacerbe tous les usagers, j'en suis sûr».Et d'ajouter au sujet du lobby qui tente, d'après le même interlocuteur, d'imposer ses règles : «Pour cette ligne tentaculaire où la moyenne des recettes par jour pour chaque fourgon dépasse les 20.000 DA, il n'est pas permis à d'autres Algériens de porter un déséquilibre financier à cette manne». Hier, nous avons vainement tenté de prendre attache avec le directeur des transports, qui était en réunion avec l'exécutif de la wilaya. Une source au fait du problème a conforté l'approche des usagers. «Les transporteurs de cette ligne ne font que récidiver.Ils ont réussi d'abord à éliminer du programme de la ville, l'ouverture d'une ligne de taxis pour, ensuite, exiger une hausse des tarifs et encore protester contre l'arrivée des bus de l'ETUSA (secteur public), enfin ils aspirent à se substituer à la politique de l'Etat en matière de résorption du chômage et de renforcement des moyens de transport au profit des citoyens des classes moyennes et pauvres», a-t-elle fustigé. Hier, aux premières heures de la matinée, une légère perturbation a été constatée notamment au niveau des cités Kouicem Abdelhak, 400 logements et Skanska, sans pour autant produire les effets escomptés par les organisateurs de ce débrayage.Des transporteurs privés et des clandestins voire des chauffeurs des fourgons de la même ligne ont réussi à absorber le flux des usagers. Un effet boomerang pour un mouvement qui aurait gagné en popularité s'il avait été dirigé contre les responsables des chaussées éventrées, de la multiplication des parkings sauvages ou la signalisation approximative.







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