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Un mouvement largement suivi



Un mouvement largement suivi
Cette grève se veut comme une piqure de rappel aux autorités de la santé pour les interpeller sur les dossiers du statut particulier, l'insécurité en milieu hospitalier et la pénurie récurrente de médicaments.La grève initiée par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a été un succès. Selon Lyes Merabet, secrétaire général du syndicat, 70% des établissements hospitaliers au niveau national ont répondu présent à l'appel du SNPSP et que les taux de suivi varient entre 70 et 95%, selon les régions. Joint, hier, par téléphone,M. Merabet a indiqué que 72% des hôpitaux de la capitale n'ont pas travaillé, quant à Constantine, le syndicat a réussi à paralyser 75% des établissements.À Blida, 95% des hôpitaux ont répondu présent à la grève. Quant à Sétif, Ouargla et Mila le taux de suivi est de 80%, à Khenchela, Ghardaïa et Laghouat 70% des établissements étaient paralysés. Pour Tizi Ouzou le taux de suivi était de 87% et à Tipasa c'est 79% des hôpitaux qui étaient gelés. "Nous entrons dans la deuxième semaine de protestation, du fait que le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière refuse de prendre en charge nos revendications qui datent de plusieurs années", a déclaré M. Merabet. Selon notre interlocuteur, le dernier PV de conciliation a été signé depuis près d'une année avec la tutelle, mais rien n'a été fait depuis. "Nous avons rencontré des cadres du ministère le 4 mai dernier où nous avons signé un PV de conciliation, mais depuis rien n'est fait", a regretté le syndicaliste, avant d'ajouter que "lors de la rencontre du mois de mai, nous nous sommes accordés sur des échéanciers pour la prise en charge de notre plate-forme de revendications et les délais n'ont pas été respectés". Le premier responsable du SNPSP rappelle que son syndicat se bat pour la réouverture du dossier du statut particulier et la question de l'insécurité dans le secteur de la santé.D'après lui, le syndicat a lancé une étude le mois de mai dernier sur le problème de l'insécurité et en l'espace de 7 mois, ils a été enregistré plus de 2 700 agressions sur le personnel de la santé et même des patients. "Cette protestation a, aussi, pour objectif de ramener le ministère de la Santé et les pouvoirs publics à agir, car à chaque fois nous avons des promesses de prise en charge de la question mais en vain", a déploré M. Merabet. "Plusieurs rencontres sur la question ont été organisées, mais aucune suite n'a été donnée. Il était question d'installer des caméras de surveillance ou l'engagement d'entreprises de gardiennage, c'est resté au stade de projet", a-t-il soulevé. Pour M. Merabet, cette grève est, également, motivée par le problème récurent des pénuries de médicaments, des écarts et manquements dans les rapports entre médecins et malades ainsi que l'entrave à l'activité syndicale et au droit de grève. "Nous demandons à la tutelle de tenir ses engagements", a conclu M. Merabet.De son côté, le ministère de la Santé a indiqué que le taux de suivi de la grève ne dépasse pas les 0,6% dans les 48 wilayas, précisant que dans 40 wilayas, tout le monde a travaillé. Tout en saluant "l'esprit de responsabilité dont ont fait preuve les praticiens de santé publique dans leur écrasante majorité", le ministère a réitéré sa "disponibilité au dialogue constructif et inconditionnel, seul à même de consolider les acquis socioprofessionnels".DJAZIA SAFTA


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