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Un modèle pour la jeunesse




Un modèle pour la jeunesse
Le 60e anniversaire de la mort du martyr et chef de la Wilaya II historique, Didouche Mourad, a été commémoré, hier, par le forum d'El Moudjahid, en présence de moudjahidine et d'historiens venus apporter leurs témoignages sur son parcours glorieux. L'historien et universitaire, Mohamed Lahcène Benzghida, a été péremptoire : « L'amour de Didouche Mourad pour la patrie n'avait pas de limites ni de mesure et nul ne peut lui être comparé. » A cela s'ajoutent, dit-il, sa bravoure et son sens du sacrifice. Benzghida a rappelé, qu'en 1942, le chahid s'est engagé dans les rangs du Parti du peuple algérien (PPA). D'ailleurs, il a été l'un des créateurs de l'OS (Organisation spéciale), le bras armé clandestin du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En mars 1954, il constitue à Alger avec d'autres compagnons, le Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA) et participe à la réunion des 22, tenue en juin 1954, au cours de laquelle a été décidé le déclenchement de la Révolution. « Didouche Mourad reste un exemple pour toutes les générations à venir de par ses idées, son engagement et son sacrifice », a souligné Benzghida. « Son sens de la responsabilité a fait de lui un combattant dont le parcours est fondamental pour la jeunesse d'aujourd'hui », a soutenu le conférencier. Raison pour laquelle, l'historien a jugé nécessaire, voire urgent, d'installer au niveau des communes, des APW et du Parlement, un responsable chargé de l'histoire pour ainsi perpétuer la mémoire des martyrs. Pour sa part, le moudjahid Boualem Chérifi a rappelé que le chahid est un exemple sur le plan de l'engagement. « Son comportement et ses réactions ont fait de lui une personne entière dévouée à son pays », a-t-il témoigné. « Si nous venons à mourir, défendez nos mémoires », avait lancé Didouche Mourad avant de rendre l'âme, a rappelé le moudjahid. Dilmi, responsable à l'APW d'Alger, a regretté que l'histoire de la Révolution ne soit pas bien enseignée à l'école et à l'université. Selon lui, il faut créer des espaces pour jeunes avec des sessions de formation et d'éducation en leur faveur. « Nos jeunes et nos étudiants ont besoin d'un langage facile et accessible et non de récits pesants pour apprendre leur histoire », a-t-il préconisé. Une méthode de travail qui permettra aussi aux enseignants de la matière de transmettre facilement le message. Pour le docteur Taïbi, sociologue, il est urgent de fonder une école d'Histoire avec des concepts authentiques qui permettrait d'inculquer aux jeunes l'histoire de leur pays, des martyrs dans une approche purement scientifique. « Il n'y a pas d'avenir sans histoire », a rappelé Boualem Chérifi. Et de conclure : « Le message de Didouche Mourad est très sensé et doit être transmis aux générations montantes. »


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