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Un maquillage, sans plus


Un maquillage, sans plus
Depuis la fin du mois sacrée de Ramadhan, nous avons constaté le montage de grands échafaudages sur les immeubles du centre-ville, principalement du côté de la rue Abane Ramdane et de la rue Benmeliek. Les entreprises en charge de cette opération sont étrangères et plusieurs interrogations sont émises par les citoyens qui n'arrivent toujours pas à saisir le sens de toute cette agitation.Agitation tous azimuts en ce sens que la ville est défoncée de partout, notamment les trottoirs, les chaussées, les immeubles et tous ces édifices qui font l'objet de travaux, dont la cadence et certains arrêts font craindre le pire. Il y a matière à s'interroger sur une précipitation qui ne peut que susciter des doutes quant aux motivations des décideurs.Sur ce point, nous avons contacté un ingénieur en construction civile, travaillant pour le compte d'un bureau d'études espagnol, Aquidos-Algérie, en charge de la réhabilitation avec l'entreprise italienne Futura Costruzioni, de plus de 57 bâtisses et pour un montant initial de 305 millions de dinars. Ce dernier nous avoue que la mission est extrêmement difficile, voire impossible du fait de plusieurs paramètres.Il nous cite, entre autres, l'absence d'un bureau de suivi ainsi que d'un comité de pilotage pour une coordination efficiente et de nous expliquer une situation ubuesque qui renseigne sur la capacité des décideurs à gérer ces projets. «Ce qui est inadmissible et absurde, c'est que c'est maintenant que l'on est en train de préparer les consultations pour choisir les bureaux de suivi, un non sens du fait que, nous, bureau d'études et entreprise de réalisation retenues ne savons quoi faire ; ceci d'une part, d'autre part, nous faisons face à une absence de coordination qui doit être chapeautée par, soit le commissariat chargé de ces projets ou de la wilaya».En effet, les projets inscrits émanent de plusieurs maîtres d'ouvrage et le manque de coordination pose un problème de taille. Entre la direction de la culture qui chapeaute les salles de cinéma et le dossier de la restauration du vieux bâti, la direction des équipements publics, la DTP ou encore celle du logement à l'instar de ceux de l'APC, les chantiers ouverts sont pratiquement livrés à eux-mêmes et le chantier de la place Ahmed Bey en est l'exemple par excellence.Notons toutefois, que la réhabilitation des immeubles obéit à un cahier des charges très pointilleux, mais, comme nous l'indique notre interlocuteur, la main d'?uvre qualifiée posera un sérieux problème, il nous dit à ce sujet : «Nous allons intervenir dans la boiserie, entre portes et fenêtres, sans oublier le fer forgé des anciens balcons et les artisans dans ces domaines n'existent pratiquement plus, et c'est notre souci premier».En fait, les études qui ne sont toujours pas finalisées, outre qu'elles ont été faites dans la précipitation, n'augurent rien de bon, car en réalité, il ne s'agira que d'un maquillage, de la poudre aux yeux pour des montants faramineux. Question à deux sous : la présence en force des bureaux d'études espagnols qui brillent par une absence sur les lieux de leurs chantiers, à quoi rime-t-elle '


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