Algérie - Revue de Presse

Un label pour certifier l'origine de l'eau



Un label pour certifier l'origine de l'eau
Un projet s'inspirant directement du mécanisme mis en place pour lutter contre l'exploitation illégale des forêts a été présenté aux 15 000 participants à cette rencontre à Istanbul. Hier, à l'ouverture du 5e Forum mondial de l'eau ayant pour thème principal « Combler les écarts en matière d'eau », un projet s'inspirant directement du mécanisme mis en place sur le bois pour lutter contre l'exploitation illégale des forêts a été présenté aux 15 000 participants à cette rencontre. Il s'agit d'un nouveau logo qui pourrait faire son apparition dans 18 à 24 mois sur le riz, la bière, les céréales et plusieurs autres produits ; un label qui certifierait l'origine de l'eau utilisée pour leur fabrication. « Il est acquis qu'il y a une crise de l'eau et qu'une réaction est nécessaire. C'est la raison pour laquelle il y a un tel mouvement en faveur d'une certification mondiale », a expliqué Michael Spencer, du Water Stewardship Initiative en Australie, rapporte l'AFP. Le but visé à travers cette démarche est la protection de cette denrée rare.L'idée d'une certification de l'eau aurait pu paraître surprenante il y a quelques années, reconnaît-il. Mais, souligne-t-il, la perception est en train de changer : de nombreux exemples de surexploitation de rivières ou de nappes aquifères démontrent que l'eau est une ressource qui doit désormais être protégée. Cette initiative s'inspire du Forest Stewardship Council (FSC), un organisme qui établit des normes internationales de bonne gestion forestière et qui a certifié, à ce jour, plus de 100 millions d'hectares.Les sociétés qui obtiennent la certification peuvent utiliser le logo FSC, qui peut devenir un argument commercial de poids, en Europe en particulier. « Le FSC est un mécanisme qui permet de certifier le bois et le système Fair Trade permet aux consommateurs de choisir des produits qui aident les communautés locales, mais aucun programme de ce type n'existe pour l'eau », explique Jonathan Kaplan de Nature Conservancy. L'objectif affiché est d'élaborer, dans les mois qui viennent, un ensemble de critères applicables dans le monde entier qui seraient complétés par des critères locaux. La question de l'eau constitue, en effet, un des enjeux majeurs du développement pour les siècles à venir. Aujourd'hui déjà, plus de 900 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable, 85% des eaux usées sont évacuées sans traitement et les prévisions annoncent qu'en 2025, 50% de la population mondiale vivra dans des régions sans accès à l'eau douce.L'heure est donc grave, notamment dans les pays en développement où les réseaux de production et de distribution de l'eau, quand ils existent, répondent rarement aux normes de potabilité. Selon le Conseil mondial de l'eau, une organisation non gouvernementale créée en 1996, soutenue par l'Unesco et la Banque mondiale et initiatrice du Forum mondial de l'eau dont les travaux de sa 5e édition ont débuté hier, à Istanbul, si rien n'est fait, la démographie de ces pays et surtout ceux du Sud va entraîner de très graves problèmes d'approvisionnement en eau potable. D'aucuns estiment que l'argent reste le moyen idoine pour remédier à cette situation.
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