Un jour de vote à Alger

Une ambiance «bon papa» régnait ce matin dans les différents centres de vote de la daïra d'Hussein Dey. Des agents relevant des services de sécurité, aimables et avenants, filtraient avec sourire et discrétion les entrées des votants et autres personnes faisant partie du staff des centres d'élection.Point de cohue, ni empressement. Les électeurs, une fois identifiés sur les registres, étaient canalisés vers les bureaux où ils étaient inscrits avec force amabilités et courtoisies à la surprise affichée des citoyens, habitués aux mauvais comportements, dont ils sont souvent victimes face à la lancinante bureaucratie qui ronge le pays.Un votant potentiel, outré, s'écriait: «Mais je suis venu voter. Comment ne me laisse-t-on pas entrer!». Avec sourire et patience l'agent de sécurité essayait de lui faire comprendre que c'était là un bureau réservé aux femmes. Rires et échange de politesses... et le lambda s'esclaffant et remuant la tête pour cette méprise n'a pas manqué de demander des excuses avant de se diriger vers le centre pour hommes.Le cas le plus fréquent observé est celui des personnes non inscrites sur les registres et qui maintiennent qu'elles ont l'habitude de voter dans le centre en question. D'autres ne possédant même pas de pièce d'identité officielle, même s'ils étaient inscrites sur les listes d'électeurs, n'ont pas été autorisées à voter. Des instructions strictes ont, en effet, été données pour que l'éventuel électeur soit en possession d'une carte d'identité nationale, d'un permis de conduire ou éventuellement d'un passeport pour accomplir son devoir.Quelques-uns, faisant remarquer qu'ils n'avaient pas reçu leur carte de vote, ont été priés de s'adresser à partir de dimanche aux services de l'APC pour régler ce manque au demeurant bénin et qui ne peut être attribué qu'à une erreur d'adresse ou l'absence (c'est souvent le cas) d'une boite à lettres au domicile du citoyen.