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Un inspecteur de l'éducation rétrogradé et éloigné


Un inspecteur de l'éducation rétrogradé et éloigné
La direction de l'éducation de Tizi Ouzou a eu «l'honneur» et pas de regrets d'annoncer à Ameur Chabane, dans une décision datée du 24 mai dernier, une sanction du 4e degré, à savoir la rétrogradation du poste d'inspecteur à celui d'enseignant.Deux jours plus tard, Ameur Chabane, reçoit une affectation au CEM de Zekri comme enseignant au moyen, alors que son poste d'origine était au primaire. Zekri, c'est à 70 km à l'extrême est de Tizi Ouzou. Chabane Ameur, handicapé physique, présentant un pied bot en plus d'une arthrose cervicale, sera donc contraint, malgré son incapacité, de se rendre chaque jour à la limite de la wilaya de Béjaia pour continuer à exercer dans le secteur de l'éducation.Pourquoi tant d'acharnement contre cet homme qui compte dix ans en tant qu'enseignant et huit ans comme inspecteur de langue ' Il a tout simplement occupé, en février dernier, un logement de fonction, qui était fermé depuis de nombreuses années, pour installer sa petite famille. «Le fils d'un retraité de l'éducation, décédé, m'a remis les clefs de l'appartement à l'école primaire de Fréha. Il a été sensible à mon cas et a d'ailleurs laissé le lustre et la télévision se trouvant dans le logement», dit Chabane. Sa détresse soulève plusieurs dossiers liés au secteur de l'éducation.Ce couple d'enseignants est resté sans logement de fonction malgré près de vingt années d'exercice. Ils sont sanctionnés et condamnés à une inéluctable marginalisation sociale pour s'être installés dans un appartement inoccupé, sans effraction, avec seulement le soutien d'un citoyen modèle qui n'a pas voulu squatter le logement de fonction de son ascendant.Un fait exceptionnel quand on sait que des retraités de l'éducation, devenus de grands commerçants et comptant plusieurs résidences secondaires, continuent d'habiter dans les écoles. Mais c'est Chabane Ameur qui est facile à sanctionner, à rétrograder, à éloigner et à menacer de poursuites judiciaires.«Ils m'on affecté à Zekri pour un poste que je n'ai jamais assuré, alors que le poste d'enseignant au primaire, qui fut le mien, s'était libéré à l'école où j'occupe le logement de fonction. Ils ont préféré m'éloigner de cette école et m'affecter à un autre palier», explique Chabane, qui conclut : «J'ai signé l'installation pour ne pas perdre mon salaire, et donc ma famille, mais je n'irai pas à Zekri et je me mettrai en grève de la faim.»


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