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Un hymne à La Casbah, creuset de culture et de civilisation




Un hymne à La Casbah, creuset de culture et de civilisation
La rencontre a été animée par un poète natif et amoureux de La Casbah, Omar Chalabi. Parler de La Casbah, en quelques heures, c'est presque dénaturer cette immortelle citadelle qui possède une histoire millénaire et dont chaque page de son histoire mérite un discours sans limite sur les points de son histoire, de ses traditions, des hommes illustres qu'elle a vus naître et qu'elle a abrités. Sid Ali Sekhri, Omar Chalabi et les nombreux participants à cette rencontre, ont essayé en un temps si court de définir cette cité millénaire et d'en évoquer les points forts. Tous ont été unanimes à considérer que sans l'évocation de son saint patron Abderrahmane Taàlibi, La Casbah n'aurait ni âme ni signification. Depuis des siècles, ses saints patrons veillent sur elle jusqu'à faire dire à un participant que c'est grâce à la baraka de ses saints hommes que l'Algérie reste toujours debout, en surmontant tous les obstacles et en vivant loin du besoin.Le prestige de ce saint homme reste toujours intense, longtemps après son rappel à Dieu. Sa tombe, soigneusement entretenue dans son mausolée en haut de La Casbah, reste toujours le lieu de rendez-vous des habitants de la vieille ville et d'ailleurs. Sur ce dernier point, un participant a raconté qu'en 1904, la reine Victoria d'Angleterre a rendu visite spécialement à Sidi Abderrahmane, pour formuler un v?u. La reine Victoria a voyagé secrètement et son v?u a été exaucé. Un témoignage reste encore de cette visite, celui de la photo qu'elle a prise à côté de ce mausolée. La Casbah, c'était le point de rendez-vous des hommes de science, de théologiens, d'habiles artisans, de grands artistes, et aussi de grands révolutionnaires. Ce fut le cas, entre autres, de la période de la guerre de libération nationale où La Casbah a été le foyer du combat armé contre le colonialisme. C'était un bastion fortifié pour les combattants de l'ALN. Le film « La bataille d'Alger » glorifie cette page d'histoire. Des intervenants à cette rencontre n'ont pas manqué de signaler que ce film va être projeté au mois de septembre prochain au Festival cinématographique de New York, faisant découvrir au monde entier la présence de La Casbah d'Alger, la lutte du peuple algérien pour sa liberté, pour la justice et pour la récupération de son identité nationale. Le comédien Abdelhamid Rabia a pris la parole pour déclamer un poème chargé d'émotion qu'il a écrit pour glorifier La Casbah. Omar Chalabi a, quant à lui, présenté des photos des différents quartiers de La Casbah. Il a aussi déclamé des poèmes qu'il a écrits avec profondeur et un grand sentiment d'attachement à cette cité. Il a tout de même regretté que La Casbah depuis 50 ans tombe en ruine. Il demande que l'on entretienne au moins ce qui reste encore debout.C'est un appel pressant qu'il lance. Cette atmosphère de tristesse devant cette décadence de La Casbah a été reprise dans la chanson d'Abdelmadjid Meskoud où il chante, avec un air nostalgique et plein d'amertume, la magie et la féerie de La Casbah d'antan. Cependant, La Casbah restera toujours cet immortel et éternel creuset de culture et de civilisation. Pour terminer cet écho heureux, Sid Ali Sekhri a présenté une compilation de titres d'écrivains nationaux et étrangers qui ont chanté et glorifié La Casbah d'Alger.


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