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Un hôpital qui fonctionne normalement, ce n'est pas impossible



Un hôpital qui fonctionne normalement, ce n'est pas impossible
Abdelilah, la quarantaine, est tout sourire lorsque la chargée des admissions lui annonce que son hospitalisation est prévue pour la semaine prochaine au niveau de l'établissement hospitalier (EPH) Dahmani Slimane de Sidi Djilali. Attitude assez rare chez un patient, surtout quand on connait la qualité des soins dans nos hôpitaux.C'est que Abdelilah, souffrant de problèmes gastriques, connait bien cet établissement où son frère s'est fait opéré avec succès il y a quelques mois. «Il n'y a rien à redire, la prise en charge du malade est correcte. En plus, ici, on a plus de chance de se faire délivrer un rendez-vous dans des délais raisonnables, contrairement au centre hospitalo-universitaire (CHU) de la ville souvent saturé», nous confie-t-il dans le hall de l'EPH où le visiteur est, tout de suite, frappé par la propreté des lieux.A l'intérieur, on est loin du brouhaha et des va-et-vient incessants observés au CHU de la ville. L'accès aux différents services est soumis à des règles strictes. Des services qui respirent le calme et la sérénité. Ici, l'odeur typique des hôpitaux, mélange de désinfectants et de médicaments, est presque absente. L'effet psychologique est immédiat: «Voilà un hôpital qui vous donne envie de tomber malade», ironise Mohamed, notre accompagnateur, lors de notre visite à l'EPH.Mis en service en mai 2013, l'EPH dispose d'une capacité d'accueil de 120 lits. Située à Sidi Djillali, cette infrastructure à l'architecture moderne dispose de services d'urgences médico-chirurgicales (UMC), de chirurgie générale, de pédiatrie, de médecine interne, de radiologie et d'analyses, de gastro-entérologie, d'endoctrino-diabétologie et de rééducation fonctionnelle.Pour le Dr Bousslama Hamida, médecin généraliste, directrice des services sanitaires, bon nombre de patients préfèrent être soigné à l'EPH de Sidi Djillali pour la réputation qu'il s'est forgé depuis sa mise en fonction.RationalitéAvec sept chirurgiens, cinq médecins réanimateurs, deux médecins interniste, un cardiologue et deux gastro-entérologues ainsi que d'autres spécialistes, l'EPH n'a pas seulement vocation à soigner les habitants de la nouvelle ville de Sidi Djilali. Et pour cause. «Les consultations spécialisées se font en externe, dans les centres et établissements sanitaires (EPSP) de proximité implantés à travers la ville, de sorte à alléger le travail du personnel médical et à maitriser au mieux le processus de prise en charge du patient», nous fait remarquer M. Benamara Mohamed, directeur de cet établissement depuis juin dernier.«L'accueil, le diagnostic et l'orientation des malades se fait en amont pour une meilleure prise en charge médicale. C'est pour éviter cette image de malades qui s'entassent, à longueur de journée, dans les salles d'attente pour consultation», ajoute-t-il. Pour les urgences, le service des UMC est, depuis peu, largement sollicité avec en moyenne une centaine d'admission par jour. «Depuis quelque mois, les UMC tournent à plein régime, 24h/24.Nous sommes constamment sollicités en raison de la disponibilité d'équipements médicaux neufs et la qualité des soins d'urgence. Une extension de ce service est même prévu à l'avenir», indique M. Benamara. Mais son plus grand motif de fierté, demeure le transfert récent du service d'oncologie du CHU vers l'EPH. «Notre établissement vient en appui à cette structure». Preuve qu'un établissement hospitalier qui fonctionne normalement en Algérie, existe bel et bien !




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