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Un goût d'inachevé Visite de Sellal à Béjaïa



Un goût d'inachevé Visite de Sellal à Béjaïa
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a effectué hier une visite de travail à Béjaïa, dont l'opinion publique attendait beaucoup car c'était la première du genre dans la wilaya depuis 18 ans.
Sans annonces importantes, cette visite a à peine donné satisfaction pour avoir permis de bousculer les responsables locaux en raison des retards constatés dans certains projets. «Nous vous aiderons dans ce qui est possible», a-t-il promis, à la clôture de sa visite, à des élus et des représentants de la société civile invités à la Maison de la culture de Béjaïa pour un débat qui continuait au moment où nous mettions sous presse. Avant cette déclaration, le Premier ministre venait de visiter le port de Béjaïa où il a donné son accord de principe pour son extension et l'entame des travaux cette année. «Le port pétrolier est à déplacer avec l'ouverture d'une voie dans la montagne, vers l'ouest» a-t-il promis. Sans le moindre plan spécial dans ses valises, M. Sellal a clôturé sa visite sur un goût d'inachevé et un sentiment de déception.
Une quinzaine de points étaient au programme d'une visite qui s'est déroulée sur les chapeaux de roues. Le trajet était marqué, en plusieurs endroits, par des groupements de citoyens qui guettaient le passage du cortège officiel. La foule était plus importante à Biziou, dans la commune d'Amalou, où des dizaines de citoyens ont devancé la délégation sur le site où a eu le démarrage symbolique du projet de la pénétrante autoroutière. Auparavant, la première halte a été la station d'épuration des eaux de Sidi Ali Lebhar, à quelques encablures de l'aéroport Soummam-Abane Ramdane. Inscrit à la mi-avril 2010, l'échangeur de la ville de Béjaïa, qui accuse un retard, a été le deuxième point de la visite officielle.
A Oued Ghir, où a été délocalisé le projet de la nouvelle ville de Sidi Boudrihem, le Premier ministre, qui a déclaré que «le foncier ne peut pas être un frein au développement local», a exhorté les responsables de «se secouer».
Il s'est ensuite dirigé vers Seddouk où il a visité le mausolée de Cheikh Aheddad dans une ambiance rythmée par les chants des khouane. La foule s'était massée aux alentours du mausolée. Certains citoyens expriment leur déception. «On l'a longtemps attendu pour qu'ensuite on barricade tout pour nous empêcher de le voir !» a déclaré à El Watan le président d'une association. «Je suis vraiment déçu qu'il ne nous reçoive pas», ajoute un autre, président de trois associations de Seddouk.
A Biziou, l'enthousiasme est terni par la frustration. «Ce vieux matériel que je vois là ne me réjouit pas. J'espère que ce projet va sérieusement démarrer parce que nous en avons assez des encombrements», s'insurge Amar, rencontré dans la foule à Biziou. A Amizour, sur le site de l'installation d'une centrale électrique mobile, M. Sellal s'est exprimé sur les oppositions bloquant des projets d'alimentation en gaz et en électricité : «Il n'est pas question qu'il y ait, cet été, des problèmes d'électricité. Renégociez avec ces citoyens, donnez-leur leurs droits et il faut prendre des décisions fermes.» Et d'évoquer la possibilité de faire valoir un «décret d'urgence». Exhortation a aussi été faite pour «activer» le lancement des travaux de réalisation du CHU avant d'arracher la promesse, aux responsables locaux, de l'ouverture totale de la RN43 d'ici l'été.
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