Algérie - Revue de Presse

A l?heure où nous sommes obligés de rédiger un rapport sur l?actualité d?hier, on ne connaît toujours pas l?issue du 8e congrès du FLN, un parti qui a habitué le pays à toutes sortes de fins, même si elles ne sont jamais finissantes. Le FLN étant autant capable de voler avec le voleur que de pleurer avec le propriétaire de la maison cambriolée, au-delà des sempiternelles revendications sur la mise du FLN au musée et de ses occupants dans des maisons de retraite privées, ne restent finalement que des questions : y a-t-il un rapport entre le (dernier) report du congrès du FLN et la neige qui est tombée sur le pays ? Pour les organisateurs oui, puisque ce report est dû aux intempéries et à l?impossibilité pour ses participants de rejoindre le lieu du dîner. Si les météorologues ont refusé de donner leur avis pour d?évidentes raisons de neutralité, tout le monde sait que le statu quo sur les positions précédentes est exactement ce que cherchent les participants. Depuis l?indépendance, le FLN est sous la neige, organiquement bloqué et en retard sur le progrès global, sur l?intelligence collective, sur l?incertitude de Heisenberg et le principe de précaution. Si chaque citoyen savait ce que coûte le FLN en termes de subventions étatiques, de ponctions obligatoires sur salaires et de tergiversations sur l?histoire, demain, les émeutes ne se (re)feraient pas sur la bouteille de gaz trop chère, la route à niveler ou l?électricité coupée mais sur l?utilité du FLN et l?ensemble de son ?uvre. Pourtant, un militant de base du parti historique, moustaches d?appoint, costume de fonction et anémomètre intégré pour mesurer le sens du vent, pourrait dire que, malgré tout, le FLN est encore aujourd?hui le parti majoritaire. Ce qui est vrai. Mais ce qui constitue en même temps le fond du problème et de la perversion centrale du rapport entre société et dirigeants.


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