Un établissement en plein essor

Inauguré en février 2014, l'EHS spécialisé en cardiologie et chirurgie cardiaque Yacef Omar dit "P'tit Omar" de Draâ Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou, continue de couvrir une large demande avec des malades qui viennent pratiquement des 48 wilayas du pays pour une prise en charge spécialisée.De tels rendez-vous étaient autrefois orientés vers la capitale mais l'ouverture de cet établissement a donné un grand espoir aux malades atteints de malformations ou de complications cardiaques qui n'ont plus à galérer pour obtenir des rendez-vous et des prises en charge dans des délais raisonnables. L'EHS "P'tit Omar" de Draâ Ben Khedda dispose de plusieurs services spécialisés, dont certains font sa fierté à l'image de la cardiologie interventionnelle qui est une technologie de pointe. Cet hôpital, doté de matériel de dernière technologie, est également le seul établissement à l'échelle nationale à effectuer l'alcoolisation septale du c?ur. "Nos activités principales sont la chirurgie cardiaque et la cardiologie interventionnelle avec 200 interventions à c?ur ouvert (CEC) par an auxquels s'ajoute 1 000 à 1 200 chirurgies interventionnelles. La prise en charge des malades est effectuée dans les normes demandées et chaque chambre est équipée d'un poste-téléviseur et d'un appareil de climatisation alors que les malades bénéficient de repas équilibrés", a tenu à expliquer le directeur de cet établissement, M. Mohamed Lamine Ahbab. Ceci dit, ce dernier espère augmenter, dès l'année prochaine, le nombre de malades pris en charge par cet hôpital car il estime qu'"une amélioration du service est encore possible en qualité et en quantité grâce à l'appui financier de la direction de la santé".
Outre les nombreuses prestations de service, l'établissement a lancé des cycles de formation au profit de son staff médical et cela a concerné, cette année, des cardiologues, des chirurgiens et des manipulateurs de radio. Tout en relevant l'absence d'un médecin radiologue au sein de cet EHS, M. Ahbab estime que l'établissement est toutefois l'un des rares hôpitaux à disposer d'une IRM myocardique. "Dites-vous bien que nous avons même pu initier des agents paramédicaux à cette machine en attendant la formation de praticiens spécialistes pour le traitement des images de l'IRM. Pour le reste du personnel de l'EHS, nous avons signé des conventions avec le secteur de la formation professionnelle pour leur assurer des stages de formation dans divers domaines ayant trait avec la gestion de notre établissement, tels que l'électricité en bâtiment, la plomberie sanitaire, la communication et la gestion des ressources humaines", nous dira encore le directeur de l'hôpital. M. Ahbab soulignera toutefois que l'EHS a enregistré récemment une tentative de déstabilisation de l'établissement par quelques médecins. "Nous concernant, nous avons de bonnes relations avec les syndicats de l'établissement et ce mouvement émane de travailleurs non syndiqués", a-t-il affirmé. En effet, un collectif de médecins réclame la levée des sanctions prises à l'encontre de deux collègues femmes, soit un médecin spécialiste et une employée paramédicale, estimant que "la situation se dégrade de jour en jour et nous assistons à ce qu'on peut qualifier d'ingérence dans un domaine strictement médical". En réaction, le directeur de l'hôpital évoque "une action de déstabilisation de ce joyau national par une minorité de médecins pour régler leurs propres comptes ainsi que leurs problèmes personnels. Les portes de la direction de l'EHS restent ouvertes à toute proposition qui entre dans l'amélioration de la prise en charge des malades».
Et au directeur de conclure que "contrairement à ce qui a été dit, aucune infection nosocomiale n'est survenue à l'EHS et les résultats négatifs des prélèvements effectués en sont la preuve".

K. Tighilt