Un enfant algérien tué à Rafah par un raid aérien israélien

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif, a confirmé, lundi, la mort d'un enfant algérien, Abdallah Youcef Abdeldjebbar Derradji, âgé de trois ans dans un raid aérien israélien à Rafah.«La mort de l'enfant a été confirmée par sa famille qui a été contactée», a déclaré à l'APS Abdelaziz Benali Chérif. «L'enfant martyr sera inhumé au cimetière des martyrs dans le gouvernorat de Rafah», a-t-il précisé. «L'ambassade d'Algérie au Caire avait proposé à la famille de la victime son évacuation vers l'Algérie avec le premier groupe de familles algériennes mais elle avait refusé préférant rester avec les Palestiniens de Ghaza», a-t-il ajouté. Par ailleurs, les services diplomatiques algériens ont réussi à évacuer deux familles composées de six membres qui devront arriver lundi au pays», a-t-il annoncé. Selon les secours palestiniens, 583 ont été tués et 3 640 blessés, en grande majorité des civils, au 15e jour de l'offensive israélienne sur la bande de Ghaza , la plus meurtrière depuis celle de 2009. Lundi, dans la bande de Ghaza, 43 Palestiniens, dont de nombreux enfants, ont péri dans les raids aériens et les tirs de chars. Les hôpitaux ne sont pas épargnés par les tirs d'artillerie israélienne. Quatre personnes ont été tuées dans une frappe qui a touché l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de l'enclave palestinienne, qui a également fait état de 70 blessés. Au total, 68 cadavres ont été retirés lundi des décombres dans le territoire palestinien. L'ONU a annoncé lundi que le nombre de personnes cherchant refuge auprès de l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a passé la barre des 100 000 personnes. Chose jugée comme tournant, selon l'instance onusienne, qui voit que ce nombre est deux fois supérieur à celui de 2009. Dans ce cadre, le porte-parole de l'UNRWA, Christopher Gunness, a annonçé l'ouverture de 69 abris supplémentaires dans l'enclave palestinienne. L'UGTA et le PT solidaires avec le peuple palestinien La poursuite de la barbarie israélienne et le mutisme observé par certaines instances, gouvernements et régimes arabes a débordé l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le Parti des travailleurs (PT) et l'Organisation de l'unité syndicale africaine (Ousa), qui, dans une déclaration «solennelle» signée par les trois parties, ont dénoncé lundi le génocide sioniste à Ghaza et salué, d'un côté, la résistance héroïque du peuple palestinien face à l'atrocité commise par l'entité sioniste et, d'un autre côté, la mobilisation populaire à travers le monde en défense du peuple palestinien en danger d'extermination. Les trois signaraires ont également exprimé leur accord à la position officielle du gouvernement algérien envers la cause palestinienne. L'UGTA, le PT et l'Ousa l' ont appelé à poursuivre et à intensifier son soutien et à renforcer l'aide et l'assistance nécessaire au peuple palestinien. En effet, les trois parties ont décidé d'organiser dans la semaine au siège central de l'UGTA à Alger, un meeting commun de dénonciation et de soutien au peuple palestinien. Ils ont qualifié de complices d'un crime contre l'humanité les gouvernements US et européens qui utilisent «les question des droits de l'Homme, de la liberté... pour s'ingérer dans les affaires internes des pays souverains et à intervenir militairement semant le chaos et la barbarie». L'UGTA, le PT et l'Ousa ont également estimé que «sont complices et coupables la majorité des régimes arabes et de la Ligue arabe par leur silence et soumission aux parrains de l'entité sioniste». Ils ont appelé les travailleurs, les organisations syndicales, les partis attachés aux droits des peuples et à la liberté, dans le Maghreb, dans l'Orient et dans le monde entier à agir dans l'unité pour mettre fin à ce génocide. Mouvement diplomatique intensifié pour un cessez-le-feu Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est en tournée dans la région du Proche-Orient tentant d'obtenir, à travers une série de contacts, un cessez-le-feu immédiat. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a promis 47 millions de dollars d'aide, lors de sa rencontre avec Ban Ki-moon au Caire. Le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du mouvement Hamas Khaled Mechaal ont appelé, lors d'une rencontre à Doha (Qatar), à la fin de l'agression israélienne contre l'enclave palestinienne et la levée du blocus mis en place depuis 2006. Le négociateur du mouvement Fatah, Azzam al-Ahmad, a insisté sur un cessez-le-feu, comme priorité, afin d'espérer un accord de paix finale entre les deux parties, dans des discussions avec l'Egypte et toutes les parties régionales et internationales. Par ailleurs, le président français François Hollande a déclaré lundi que «tout doit être fait pour mettre un terme immédiat à la souffrance des populations civiles à Ghaza», à l'issue d'un entretien téléphonique avec Ban Ki-Moon, selon un communiqué de l'Elysée. L'Algérie, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait auparavant exhorté dimanche le secrétaire général de l'ONU à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin «immédiatement» à l'agression israélienne «effrénée» contre le peuple palestinien. Un appel à un cessez-le-feu a été également lancé par la Russie qui a également réclamé une «action concertée immédiate de la communauté internationale», selon son ministère des Affaires étrangères. La situation explosive à Ghaza sera au centre d'une réunion extraordinaire aujourd'hui à Genève du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, selon un communiqué de l'ONU.