Algérie - A la une

Un drame évité de justesse



Dimanche dernier, en début d'après-midi, la ville de Beni Haoua, à quelque 50 km à l'est de Ténès, a failli vivre une véritable catastrophe, au cours d'une journée où des vents forts ont soufflé sur tout le littoral ténésien; des vents accompagnés de chutes de pluie abondantes.Cet après-midi-là, alors que les enfants se trouvaient encore dans la cour de récréation, le toit d'une des classes de l'école Maâmar-Mokrani s'est effondré. Heureusement, l'on n'a déploré aucun enfant blessé mais seulement des dégâts matériels, le toit de tuiles, atteint de vétusté avancée, n'ayant pu résister aux vents.
La nouvelle a couru dans toute la contrée et les parents sont accourus de tous les quartiers pour s'enquérir de la santé de leurs enfants qui ont vraiment été choqués d'être passés si près de la mort, s'ils étaient déjà rentrés 5 minutes avant.
L'école Mokrani-Maâmar est une structure qui date de l'époque coloniale et qui, depuis, a subi bien des intempéries qui lui ont causé d'importantes dégradations.
Les intempéries sont un phénomène naturel certes, on doit s'en accommoder mais en prenant les mesures de sécurité qui s'imposent. Il se trouve que, selon des sources locales, un rapport du CTC avait, en 2003 déjà, émis de fortes réserves quant à la résistance de la structure, et qu'il était impératif de procéder à des opérations de réhabilitation et de consolidation ou de reconstruction par les organismes concernés. Il semble que personne n'ait pris au sérieux ces réserves, et l'établissement a continué à se dégrader et ces dernières intempéries ont donné raison au CTC.
Selon des sources locales également, l'école Maâmar-Mokrani n'a pas été la seule à subir des dégâts, mais trois autres écoles, dont l'une a également vu un plafond s' effondrer.
Autre fait incompréhensible est que lundi, le ministre de l'Habitat était en visite dans la wilaya et même à Ténès, cette école n'a pas figuré au programme de la visite du ministre.
Par ailleurs, toujours sur le littoral ténésien, cette fois à Sidi-Abderrahmane, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Ténès, à l'école Benkhoukha-Mohammed, les élèves ont vécu dans l'après-midi du 3 novembre dernier, un évènement similaire avec autant de chances, quand le toit d'une des classes s'est effondré dans cette structure qui date également de l'époque coloniale. Face à ces situations, les parents et leurs associations n'ont pas manqué de manifester leur mécontentement, mus par le sentiment d'insécurité que vivent leurs enfants dans des écoles qui se délabrent sans que les responsables prennent en charge la réhabilitation de ces structures éducatives. Il y a des négligences de la part de certains responsables qu'il est difficile d'admettre, dénoncent les citoyens.
Karim O.
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