Algérie - A la une


Un créneau porteur
La saison des mariages bat actuellement son plein à Béjaïa. Ceux qui capitalisent sur les salles de réception dans la wilaya de Béjaïa ont fait le plein bien avant le mois sacré.La demande est telle qu'il faut absolument s'y prendre à l'avance pour éviter des surprises de mauvais goût. Phénomène moderne, célébrer le mariage de son fils, sa fille ou encore une circoncision jusqu'au moindre succès à un examen de fin d'année scolaire est devenu une pratique en vogue. Un créneau qui n'a pas échappé aux investisseurs de la région de Béjaïa, à l'instar de leurs pairs au niveau national.L'ouverture de salles des fêtes est devenue, conséquemment, un créneau d'investissement qui attire beaucoup de monde. Ce créneau est si porteur que même les établissements hôteliers s'y mettent, eux qui jusque-là n'avaient d'intérêt que dans les discothèques et cabarets. La demande de plus en plus forte sur ces espaces est à l'origine de l'apparition grandissante de nouvelles salles, y compris dans les petites villes et même dans les villages du pays.Qui aurait dit qu'un jour un villageois kabyle descende dans la ville la plus proche pour fêter le mariage de sa progéniture' Ce geste impossible il y a seulement quelques années est aujourd'hui la voie la plus prisée par les nouveaux nantis, qui, pourtant ne souffrent pas de moyens et d'espaces.C'est devenu une question de prestige. Un prestige dont profitent allègrement certains propriétaires qui se félicitent des gains «importants» générés par cette activité, particulièrement durant la période estivale où les réservations commencent bien avant le début de la saison pour pouvoir fêter l'événement à la date prévue. Et les prix augmentent chaque année. «Parfois, nous n'arrivons pas à satisfaire la demande. Dès la dernière semaine du mois d'avril, les clients commencent à nous contacter pour la location de la salle pour un week-end.Certaines personnes sont contraintes, faute d'espace libre, d'organiser leur fête, les jours de semaine», avouent nos interlocuteurs. A partir du mois de juin, exception faite de la période du Ramadhan, les salles des fêtes sont prises tout au long de la semaine. On ne choisit plus la date, celle-ci vous est imposée dans la plupart des cas, notamment en période de grande affluence.Le montant de la réservation oscille entre 60.000 et 300.000 dinars. «C'est selon l'option choisie» indique ce propriétaire. Une salle des fêtes avec un personnel coûte plus cher, il va de soi, qu'une salle tout court. Les salles les plus chères se situent au niveau des complexes hôteliers. Dans la ville de Béjaïa, certains clients exigent un décor particulier, ce qui engendre une augmentation du coût de la location de la salle. «Dans de telles situations, nous sous-traitons, généralement, avec des agences de communication spécialisées dans la décoration intérieure pour satisfaire les besoins de nos clients», nos interlocuteurs, estimant que ce type de décoration «a encore de beaux jours devant lui». Les sites Internet spécialisés dans la décoration sont aussi exploités par les nouveaux mariés qui aspirent à célébrer leur union selon les nouvelles tendances. Certains préfèrent le décor oriental, alors que d'autres optent pour l'occidental. Mais c'est le décor traditionnel algérien qui semble marquer le pas face à cette «invasion» culturelle...







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