Un conseil consultatif pour traiter les doléances

La population de Tamanrasset a demandé la mise en place d'un conseil consultatif sous l'autorité de l'amenokal du Hoggar pour examiner et traiter toutes les préoccupations sociales, économiques et politiques de la région. Cette revendication a été exprimée par les habitants de Tamanrasset lors des rencontres-débats organisées, ces dernières semaines, par Ahmed Idabir, amenokal du Hoggar. « Les habitants de Tamanrasset ont demandé la mise en place de cet organisme qui s'occupera du traitement de toutes les affaires qui concernent spécifiquement la région du Hoggar », a indiqué Bilal Attassi, porte-parole de l'amenokal. Entamées le 22 août dernier, plusieurs rencontres ont été organisées dans les quartiers d'Ezarzi, d'Adrayane, de Souro, de Souro 2, au centre-ville et à Inkouf. Elles ont eu lieu avec les populations et les notables de plusieurs tribus, dont Sakmaren et Iragnaten. Au cours de ces rencontres où l'amenokal est venu écouter les préoccupations populaires et tenter d'unifier les rangs de la population autochtone, plusieurs questions ont été soulevées tout en saluant dont le rôle « exemplaire » des forces de l'ANP « qui déploient des efforts et des moyens colossaux pour la protection de la région et de sa population contre toutes sortes de menaces qui les guettent ». Les habitants ont relevé « les efforts » importants déployés par l'Etat pour le développement de la région.« Des moyens matériels et financiers qui n'ont pas été suivis par l'exécution des différents programmes destinés à offrir aux citoyens les infrastructures nécessaires et adéquates susceptibles d'alléger les difficultés de la vie dans l'extrême sud du pays. » L'autre point crucial abordé lors de ces rencontres est « l'exclusion » des autochtones de la gestion des affaires administratives, politiques et autres. L'approche des échéances électorales a pesé sur ces rencontres. Les habitants ont proposé, dans ce contexte, l'élaboration de listes porteuses de candidats dignes du Hoggar, loin des pratiques courantes des partis politiques qui ont réussi à mettre en avant des personnes non représentatives. Et qui n'ont rien apporté à la région. « C'est une proposition qui est revenue à plusieurs reprises. Les habitants veulent des candidats issus d'un consensus local, qui soient leurs meilleurs représentants et sur qui ils peuvent compter pour bien accomplir des missions dont ils auront la charge. »Une fois les rencontres dans les quartiers du centre-ville, d'autres seront programmées dans les autres daïras de la wilaya, dont Tazrok, In Guezzam et Tinzaouatine.