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Un chef-lieu de la wilaya sans gare routière !



Un chef-lieu de la wilaya sans gare routière !
Lorsqu'on se rend à Bordj Bou-Arréridj, le voyageur tout le long du trajet, rêve en pensant qu'arriver dans la capitale de l'électronique, cette haute technologie de pointe se répercutera sur cette ville par un environnement sain et des infrastructures d'accueil ainsi qu'une hygiène des plus saines. Malheureusement, lorsque le bus s'arrête pour déposer les voyageurs, ces derniers sont désenchantés car ils constatent que leur rêve s'est estompé et qu'ils regrettent amèrement d'être venus.Le passager qui descend du bus qui le mène vers Bordj Bou-Arréridj est choqué de rencontrer une ambiance qui n'a rien à voir avec l'image qu'il se fait de la ville. Le chef-lieu de la wilaya ne dispose pas de véritable gare routière. Ses habitants et ses visiteurs éprouvent mille et une difficultés en matière de transport. Depuis des années, l'ancien marché à bestiaux a été dégagé à la sortie sud du chef-lieu pour être aménagé en station de bus. Cette structure est tout sauf une gare routière. Avec son hangar qui a servi à élever des poulets comme salle d'attente, son terrain aménagé approximativement avec ses bosses et ses nids-de-poule et le désordre qu'elle connaît en plus de l'étroitesse des lieux avec des bus garés n'importe comment, elle n'offre pas les services attendus. En sus, le terrain ne répond à aucune norme. Sa superficie est très restreinte : une dizaine de mètres carrés! Donc, il ne peut contenir l'ensemble des bus et des fourgons assurant les différentes dessertes vers le chef-lieu de la wilaya et vers les 34 communes limitrophes, et toutes les villes d'Algérie. "La gare routière ne dispose pas d'abribus, tandis que le terrain qui l'abrite est plein de nids-de-poule, de flaques d'eau et des tas d'ordures éparpillés à tout bout de champ", dira un transporteur. En effet, l'espace aménagé pour les transporteurs se transforme, à la moindre averse, en véritable marécage, alors qu'en été, les voyageurs évoluent sous des nuages de poussière. La nuit, c'est une autre histoire.Les bus n'existent pas. Le danger guette les retardataires d'autant que la route qui mène vers la zone industrielle et la zone d'activité n'est fréquentée que par des ivrognes. "La nuit, pas de bus qui rentrent dans la station. Les voyageurs sont obligés de descendre à l'entrée de la ville, au niveau de l'autoroute Est-Ouest ou la RN5 et la RN45", dira un chauffeur de bus (Constantine-Alger). Et de poursuivre : "On ne peut pas rentrer en ville car la station est fermée la nuit et elle est non sécurisée". Pour un étudiant "les voyageurs sont abandonnés à leurs sort. Pour voyager la nuit en bus, il faut se déplacer à El Achir ou à Sidi M'barek pour rejoindre les bus devant les restaurants".Ainsi, le chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj a besoin d'une gare routière, mais de type A. Le projet a été confronté à une question d'infructuosité des offres et des études d'abord et de la réalisation ensuite.Après un retard de plusieurs années, il a enfin démarré en 2011 pour une enveloppe de plus de 56 milliards de centimes. Le ministre des Transports, M. Boudjemaa Talaï, qui a visité les lieux le 22 mars 2016 et examiné avec les responsables locaux du secteur ainsi que ceux de l'entreprise en charge des travaux, les raisons du retard important que ces derniers ont accusé, avait insisté pour que la structure soit livrée dans 7 mois. Mais elle est toujours en chantier !Chabane BOUARISSA
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