Algérie

Un calvaire qui perdure depuis 10 ans



60 familles dans les caves à l’USTO A travers les cités d’Oran, les caves qui ne sont pas inondées sont occupées par des familles qui les transforment en logements. A la cité des 1.500 logements de l’USTO, 60 familles occupent les caves. Ces familles-là espéraient être relogées car elles vivent, à leur tour, dans des conditions lamentables. Des conditions qui ont d’ailleurs fragilisé leur santé. «Nos enfants sont tous atteints de maladies respiratoires, ils ont pratiquement tous l’asthme» se plaindra une mère de famille. Une autre rétorquera «Le taux d’humidité est très élevé dans nos maisons qui ne diffèrent point trop des tombes, les fenêtres étant inexistantes. Ni le soleil ni l’air ne pénètre dans nos habitations qui se transforment en mares d’eau usées à chaque fois que les canalisations descendant des appartements de l’immeuble dont nous occupons le sous-sol explosent. Ajouter à cela le problème toutes sortes de bestioles qui cohabitent avec nous, en fait nous sommes des enterrés vivants et oubliés». L’on apprendra auprès des représentants des 60 familles qu’ils avaient été recensés l’année dernière par une commission dépêchée à la cité des 1.500 logements par les services de la daïra de Bir El-Djir dont cette cité relève administrativement. Il était question que ces familles, du moins celles qui n’ont jamais bénéficié de logement, d’aide de l’état ou de lots de terrain à travers le territoire national, stipulé par la loi en vigueur, soient relogés. Nos interlocuteurs ont relevé qu’ils ouvraient tous droit au logement et parmi eux, certains attendent même le logement depuis 23 ans et ont déposé leurs dossiers de demande de logement social au niveau de l’OPGI en 1985. Elles sont dans la même situation que des milliers d’Oranais qui ont eu recours à la voie légale, ont déposé des demandes de logements sociaux auprès des services habilités et attendent toujours d’en bénéficier. Or, il y en aurait d’autres, plus malins, qui ont enfreint la loi en construisant des maisons de fortune créant ainsi des bidonvilles et encerclant Oran d’une ceinture de misère qui a enlaidi son image. Ceux-là ont bénéficié de logements, certains d’entre eux les ont revendus et ont reconstruit des cabanes espérant bénéficier une deuxième fois de logements sociaux alors que les habitants des caves et autres oranais attendent toujours les logements sociaux auxquels ils ouvrent droit. Hafida B.



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