Algérie

Un bon point pour le MSP


LeMSP tiendra son congrès ordinaire du 29 avril au 1er mai prochain. Bouguerra Soltani, le présidenten exercice du mouvement, aura fort à faire dans cesassises pour espérer obtenir sa reconduction à son poste. Un fort courant s'esten effet dégagé dans le conseil consultatif, instance suprême du parti, quioeuvre à contrecarrer son ambition.Unpremier round de la bataille que se livrent Soltaniet ses adversaires a eu pour cadre le conseil consultatif, auquel ces derniersont soumis un projet de résolution stipulant, entre autres, que «la candidaturedu président actuel du MSP à un deuxième mandat à la tête du parti estconditionnée par sa démission de son poste de ministre d'Etat». Cette seuleexigence, entérinée par l'instance suprême du mouvement, confirme quel'autorité de Bouguerra Soltanisur celle-ci est sérieusement écornée. Ce que ce dernier a anticipé ensoutenant le principe de l'élection du président du mouvement par lescongressistes et non par le conseil consultatif, avec l'arrière-pensée que lamajorité des premiers se rangeront à sa reconduction malgré l'opposition decelle du conseil consultatif.Bouguerra Soltani devra, durantles assises du parti, faire face à un procès en règle de sa gestion desaffaires du parti, dont une partie de la base militante est mécontente.Lesrésultats électoraux obtenus par le MSP sous sa houlette ont sérieusementébranlé la confiance à ce niveau-là dans la stratégie participationniste qu'ila imposée au parti, sans réserve d'aucune sorte, comme savait le formuleropportunément son prédécesseur et fondateur du mouvement, feu Mahfoud Nahnah.Labataille sera rude, d'autant plus que des figures de proue du parti, tel Abdelmadjid Menasra, vont être encourse au poste de président, avec l'avantage d'avoir été les repères critiquesde la politique suivie par Bouguerra Soltani. C'est au congrès qu'il reviendra de trancher entreSoltani et ses détracteurs compétiteurs.Etc'est cela, malgré tout ce qui nous oppose par ailleurs à ce parti, qui nousfait dire qu'ils fonctionne démocratiquement. Mieux entout cas que beaucoup d'autres prétendument démocrates et modernistes.Lalutte d'influence, les conflits de rivalité qui se déroulent dans le MSP n'ontpas donné lieu à des excommunications et encore moinsà des exclusions, comme c'est systématiquement le cas en pareille situationdans la plupart des autres formations du spectre partisan. Les gens du MSPgèrent leurs divergences internes avec doigté et une incontestable maturitédans la maîtrise du débat contradictoire.Celaétant, et au-delà de l'affrontement des ambitions sur lequel il va devoirtrancher, le congrès du MSP aura essentiellement à se prononcer sur son avenirau sein de la coalition gouvernementale et sur son appartenance à l'allianceprésidentielle. De même que sur la révision de la Constitution.Quelsque soient les reproches qui seront faits à BouguerraSoltani sur les résultats (peu motivants) que la participation du MSP à ces constructions politiques agénérés pour le parti, le congrès se gardera bien d'endosser la démarche d'unretour au tout opposition. Cadres et militants sont en effet convaincus qu'unpareil retournement leur ferait perdre inéluctablement ce qu'ils ont gagné depositions et d'avantages dans le pouvoir, sans pour autant récupérer le créditpopulaire perdu par leur formation du fait de sa connivence assumée avec cepouvoir.


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