Algérie

Un bilan inquiétant


Un bilan inquiétant
Le bilan des accidents de la route, établi périodiquement par les services de la gendarmerie nationale, confirme que le comportement des conducteurs au volant de leurs véhicules relève de la pathologie.
Ce fait découle du constat que les accidents mortels consistent en chocs frontaux pour lesquels aussi bien l'état technique du véhicule que l'état de la route n'y sont pour rien. En termes d'accidents, la situation sur la route est tout simplement «anormale». Le facteur humain est directement en cause, il est la principale cause de ces accidents, toutes les études faites en Algérie l'ont prouvé. Les excès de vitesse et l'imprudence découlant du non- respect du code de la route, à l'origine de la plupart des accidents mortels, relèvent du comportement humain. Résultat : le problème des accidents de la route est devenu depuis plusieurs années, un véritable fléau national. Selon les statistiques de la Gendarmerie nationale, le nombre de morts dans des accidents de la route survenus au cours du premier semestre de 2012 a augmenté par rapport à la même période de 2011. Il y a eu au cours du premier semestre de l'année en cours, 12 407 accidents de la route contre 11 119 accidents l'année précédente, soit une hausse de 1 288 accidents. Ces accidents ont fait 1 659 morts (54 de plus qu'en 2011) et 21 363 blessés. Pour les services de la Gendarmerie nationale, les principales causes de ces accidents restent l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, le non-respect de la distance de sécurité, la négligence des piétons et dans une moindre mesure l'état des routes et des véhicules. La tendance qui se dessine en 2012 est en droite ligne de la hausse enregistrée les années précédentes. En 2011, le nombre de personnes tuées dans les accidents de la circulation, en zones urbaines et en zones rurales, s'est élevé à 4 598, en hausse de 25% par rapport à 2010. Le nombre d'accidents de la circulation a également augmenté, entre 2010 et 2011, de 23% et celui des personnes blessées dans ces accidents, de 7 %. Pour les zones urbaines, qui ne sont pas, en principe, les lieux de prédilection pour les excès de vitesse, la hausse est de 16% pour le nombre d'accidents (18 467), de 17% pour les blessés (21 425) et de 15% pour les tués (767). Le dernier bilan fait ressortir que 107 personnes ont trouvé la mort et 1 540 blessées dans 736 accidents de la route du 10 au 16 juillet à travers le territoire national, a indiqué hier le bilan hebdomadaire des services de la Gendarmerie nationale. Le nombre de victimes a augmenté d'une personne par rapport aux chiffres de la semaine précédente, celui des blessés de 90 et de 5 pour les accidents. Encore une fois, ces accidents sont causés principalement par l'excès de vitesse, les dépassements dangereux et le non-respect de la distance de sécurité, insiste la même source. Les spécialistes relèvent qu'à la base, il y a l'accroissement du parc automobile (qui est passé de 3 millions de véhicules à 2006 à 5,5 millions en 2011) qui entraîne une augmentation de la sinistralité. Ils expliquent que le taux de ce drame se calcule par rapport au nombre de kilomètres parcourus, et en Algérie il y a eu une expansion et une amélioration du réseau routier national. Ils font observer que, dans notre pays, le transport des voyageurs et des marchandises se fait essentiellement par voie terrestre. Une étude menée récemment par l'université d'Alger à la demande du centre de prévention et de sécurité routière, sur la formation des conducteurs, fait ressortir que les conditions de formation et d'apprentissage ne sont pas encore réunies chez le candidat au permis de conduire, chez le formateur et aussi chez l'examinateur. Les objectifs de la formation ne sont pas déterminés et les moyens utilisés par les écoles de formation sont limités (manque de circuits adaptés). Le candidat au permis n'est pas mis dans toutes les conditions de conduite. Les spécialistes souhaitent une révision du système de formation dans les auto-écoles. Il a été constaté chez les jeunes impliqués dans une grande partie des accidents, une part d'inconscience et aussi un manque de formation.


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