Algérie - Amine Zaoui

Un bel article sur mon roman "Chewing-gum".


Un bel article sur mon roman
Dans les colonnes du quotidien "Horizons" un bel article sur le roman "Chewing-gum".
Chewing-gum d’Amin Zaoui : Mémoires encombrées
(Le lien: https://www.horizons.dz/?p=35864)
C’est l’une des nouveautés présentées, lors du dernier salon du livre d’Alger. Le dernier roman d’Amin Zaoui condense tous les thèmes qui parcourent, depuis des années, l’œuvre du romancier.
Cette fois- ci, il relate une histoire ou s’entremêlent passion et douleurs et ou se croisent, dans la réalité et les délires, de nombreux personnages, fictifs ou historiques comme Eisenhower, Sartre, Camus, Hind Bent Otba ou le prophète Sidna Youssef qui s’incarne sur une scène de théâtre.
Nous sommes en Novembre 1942 quand les troupes alliées, britanniques et surtout américaines , débarquent sur les cotes oranaises ramenant dans leurs malles du chewing –gum qui va perturber la vie au village . Les soldats ont également établi un camp qui surplombe le village de Bouzouaghine ou les ossements de Tarek Ibn Zyad qui finira errant, dans les rues de Damas, seront ramenées puis enterrés.
C’est ce croisement de petites histoires et de celles que tissent les grands événements ou personnages qu’arpente le romancier en laissant libre cours à sa nostalgie, à sa folie et en déversant ses sentiments de colère face à ce qu’il est devenu de son village qui sera livré aux contrebandiers qui ramènent des produits illicites et dangereux et des migrants clandestins et du pays .
Le narrateur, Hamane arrière- arrière petit fils de Tarek Ibn Ziad , le conquérant de l’Andalousie ; de son vrai nom Taraynak N Ziane nous fait revivre son enfance et ressuscite ceux qui l’ont tatouée de leurs gestes et rêves .
Zaoui tente d’imbriquer souvenirs personnels d’atmosphères , d’objets, d’odeurs et grande histoire. Ainsi de Sfia Imran sa tante qui avait égorgé un coq et dont le geste revient tout le temps pour réveiller d’autres réminiscences
Le neveu tente, dans de fréquentes hallucinations de vider sa mémoire encombrée par la présence d’un frère- jumeau qui suscite en lui un désir de tuer, un amour d’adolescent.
Le réel et l’imaginaire s’imbriquent et leurs frontières se brouillent. « Ma tête bouillonne » , avoue Hamane qui en arpentant les rues d’Oran réveille les fantômes d’une cité désertée par la joie et la bonne humeur qui collent à se réputation comme un chewing – gum .
A ces évocations viennent se superposer des faits historiques qui font revivre une époque, celle de l’engagement à gauche, du goût de la lecture progressivement englouti.
Au centre du récit, se déploie la passion dévorante et complexe de Hamane pour Messika Ben Roumia , comédienne qui , chaque soir , brouille elle aussi les frontières entre l’art et la vie . Zaoui livre des réflexions sur la relation amoureuse, la conception de l’art, la tolérance.
C’est dans ce théâtre que s’achève le livre de Zaoui . Un étranger spectateur est en fait un terroriste qui viendra se faire exploser. La passion du corps, la dénonciation de l’islamisme qui a amoché les lieux et les esprits reviennent également sans cesse dans ce roman qui a la à la fois la douceur et la fadeur d’un chewing-gum .
R. Hammoudi
*Chewing- Gum 225 pages éditions Dalimen 1400 DA


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