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Un autre scandale à Algérie Télécom à Annaba Près de 1000 faux dossiers d'acquisition de lignes du système WLL




Le juge d'instruction du tribunal d'Annaba entamera, au courant de cette semaine, l'étude du litige de quelque 1000 faux dossiers d'attribution de lignes téléphoniques du système WLL (sans fil) où le préjudice financier se chiffre à plusieurs milliards.
Les mis en cause qui seront auditionnés sont, entre autres, l'ancien directeur opérationnel des télécommunications (DOT) de la wilaya d'Annaba ainsi que trois chefs d'agence Actel, mais aussi une trentaine d'agents du personnel d'exécution qui ont fait preuve, selon une source proche du dossier, «d'incompétence».
Selon les mêmes sources, le lancement de ce système de téléphonie sans fil en 2005, introduit par l'entreprise chinoise Huawei, était «tout simplement bradé».
Le pot aux roses a été découvert en 2009 dans des conditions hasardeuses par les éléments de la brigade économique de la gendarmerie qui ont immédiatement déclenché une enquête qui a duré près d'une année.
Tout a commencé fin 2004, lorsque la direction générale d'Algérie Télécom a décidé d'introduire le système chinois d'origine américaine de téléphonie sans fil WLL.
Ce système était répandu dans les zones rurales de certains pays asiatiques. Certains spécialistes du secteur nous diront que le WLL est un système obsolète.
Ce n'est qu'un gadget qui ne permet nullement l'accès à internet. Le prétexte avancé par la tutelle était de concurrencer Lacom de Djezzy.
Durant la période de 2005 à 2007, la direction centrale commerciale d'Algérie Télécom a décidé de concéder les lignes WLL gratuitement, ce qui était considéré comme du «dumping» par l'opérateur Lacom, aujourd'hui dissous.
De nombreux responsables au niveau des Actel ainsi que des agents se sont aperçus qu'ils pouvaient acquérir des lignes grâce à des faux dossiers d'abonnement, parfois sans le moindre document, et ensuite les revendre au prix fort puisqu'elles étaient déjà programmées à l'emploi.
Utilisées en n'importe quel endroit, ces lignes ont été revendues en deuxième main. Ainsi, l'abonné, sans payer la communication, était dès le départ comptabilisé par l'entreprise, et les recettes n'étaient pas honorées.
Les responsables des Actel Port, Bouzered Hocine et El Bouni auraient dû s'apercevoir d'une telle arnaque ou du moins essayer de récupérer les recettes ou suspendre l'abonnement dès les premières échéances non honorées.
Ce qui n'a pas été fait. Ils ont alerté les services de la direction opérationnelle des télécommunications (DOT) qui, à son tour, n'a pas déposé plainte ni déclenché d'enquête pour récupérer des sommes colossales qui sont un manque à gagner énorme pour l'entreprise.
Cette affaire a révélé que le WLL est une véritable arnaque dont l'actuelle équipe dirigeante d'AT a demandé en 2011 de mettre fin à l'utilisation en zone urbaine.


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