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Un autre rassemblement a été entamé à Alger-Centre




Le débrayage des médecins résidents ne cesse de prendre de l'ampleur depuis trois mois. Un autre rassemblement a été tenu, hier, à la placette de la Grande-Poste.En effet, depuis trois mois, les médecins ont entamé plusieurs mouvements de protestations. Le premier à quelques dizaines de mètres de l'Assemblée populaire nationale et le deuxième au niveau du CHU Mustapha-Pacha, et le dernier, celui qui s'est tenu, hier à la placette de la Grande-Poste. Ce dernier a été encadré par un dispositif sécuritaire. Les revendications des médecins résidents portent essentiellement sur l'abrogation du caractère obligatoire du service civil et son remplacement par un autre système de couverture sanitaire pour l'intérêt du patient et l'épanouissement socio-professionnel du médecin spécialiste, le droit à la dispense du service militaire, le droit à une formation de qualité pour le médecin résident, la révision du statut général du résident, le droit aux ?uvres sociales, ainsi que le droit à l'agrément d'installation à titre privée de spécialistes en biologie clinique. Des parlementaires, présents au rassemblement ont apporté leur soutien aux médecins résidents, en prônant le dialogue entre les différentes parties afin d'aboutir à une solution à cette grève déclarée «illégale par la justice». Ce rassemblement intervient en parallèle au dialogue prôné par le ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière avec les représentants des médecins résidents. Pour rappel, la réglementation en vigueur interdit l'organisation des marches populaires à Alger. Le débrayage enclenché par quelque 15 000 médecins résidents de différentes spécialités, a provoqué une grande perturbation dans plusieurs établissements hospitaliers, allant jusqu'à la paralysie dans certaines spécialités, à l'instar de la chirurgie, où des interventions chirurgicales ont été reportées, et parfois annulées. Il est à rappeler que sur décision du Premier ministre, le département de la santé a réduit le nombre des spécialités concernées par le service civil. Le nombre de concernés par ce service a été réduit de 38 à 20. Le coordinateur de la commission sectorielle en charge de ce dossier des médecins résidents, Saleh Eddine Dib avait affirmé la semaine dernière lors de la réunion de la commission avec les représentants des médecins résidents que cette dernière a examiné toutes les revendications soulevées par les médecins résidents en grève. Il les avait appelé, dans ce sens, à mettre fin à leur mouvement et à faire prévaloir le dialogue et la négociation en vue de parvenir à des solutions consensuelles, satisfaisantes pour toutes les parties. L'inspecteur général du ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, Omar Beredjouane avait affirmé auparavant que le dialogue entre les représentants des médecins résidents et les membres de la commission sectorielle se poursuivra jusqu'à la fin de la semaine en cours. «La plateforme des revendications comprend 24 préoccupations dont plusieurs ont été acceptées y compris le regroupement familial pour les couples de médecins résidents, l'accès aux ?uvres sociales, le droit de bénéficier d'une journée pédagogique, l'association d'un représentant du corps à la commission chargée de leur affectation dans les régions, et d'un autre représentant, selon la spécialité, aux commissions nationales d'experts». «Dans le cadre du service civil, les médecins résidents bénéficient d'un logement de fonction décent et d'une prime d'installation allouée par les collectivités locales, et dont le cadre juridique est en voie d'élaboration, en prenant en compte les zones d'affectation».


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