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Un agenda chargé pour les cinq prochaines années



Un agenda chargé pour les cinq prochaines années
Abdelaziz Bouteflika a largement remporté l'élection présidentielle, avec 81,53% (8.332.598 voix) et s'ouvre grandes les portes d'un quatrième mandat qu'il va consacrer à l'approfondissement des réformes et la poursuite d'un ambitieux programme social et économique. Diplomate pugnace, fin connaisseur des « angles morts » des conflits qui rongent le monde, Bouteflika, à 77 ans, assoit ainsi définitivement sa popularité auprès de l'électorat algérien. Une prouesse rarissime dans l'histoire du Maghreb, mais surtout l'aboutissement logique d'une politique dédiée à la reconstruction du pays après la décennie « noire », période durant laquelle l'Algérie avait autant perdu ses repères sociologiques que durement meurtrie par le terrorisme, qui a failli l'emporter. Abdelaziz Bouteflika, réélu pour un 4e mandat après 15 années à redonner de la profondeur à la politique étrangère de l'Algérie, à recadrer sa politique sociale en l'orientant vers des réponses concrètes et urgentes à une incompressible demande sociale, et en relançant la croissance économique, a déjà mis en place les grandes balises des cinq prochaines années. L'agenda de l'Algérie pour les cinq prochaines années est chargé. Il s'agit d'abord, selon son programme, d'accélérer le rythme des réalisations socioéconomiques, conforter l'édifice institutionnel et politique du pays avec des lois conformes aux mutations à venir et mettre définitivement l'Algérie à l'abri de toutes sortes de menaces externes. Il y a encore ce grand défi déjà enclenché par le Président sortant de recontextualiser la politique énergétique du pays, en transvasant l'exploitation des énergies fossiles dans le nouveau moule des énergies renouvelables avec un intérêt particulier pour la protection de la biodiversité. La tâche est ardue, le programme excitant. La réélection du président Bouteflika intervient, par ailleurs, à un moment de grands défis planétaires, autant sur le front écologique avec des investissements colossaux pour la substitution des énergies fossiles, que sur celui stratégique de mettre l'économie nationale, et donc ses fondements, hors d'atteinte des crises financières mondiales qui ont pris l'allure, depuis le milieu des années 2000, de crises systémiques. Et puis cette réélection de Bouteflika pour un mandat, qui devrait permettre à l'Algérie d'entrer de plain-pied dans le monde des énergies propres, intervient à un moment de doutes à l'échelle planétaire quant au choix des grands équilibres énergétiques. Avec un peu plus de 98% de recettes d'exportations provenant des hydrocarbures, la question n'est pas « cornélienne », loin s'en faut, mais il faut juste réajuster les priorités, les grands chantiers futurs de l'Algérie (énergie, eau, habitat, santé, éducation, transports) nécessitant des investissements lourds. Ce sera en réalité autant de chantiers au menu de l'agenda du chef de l'Etat pour les cinq prochaines années et, en priorité, des réponses rapides à une forte demande sociale. L'autre grand volet de cet agenda, il y a bien sûr la consolidation de la paix, la sécurité et la réconciliation nationale, le triptyque qui a, selon la presse nationale et étrangère, fait la différence lors du vote entre le vainqueur de cette consultation populaire et ses adversaires.


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