Algérie - Revue de Presse

Un acte vivement critiqué : Un drapeau noir à la place de l'emblème national



Le fait de hisser un drapeau noir à la place de l'emblème national par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), au niveau de son siège, a été vivement critiqué par différentes composantes politiques. Ce geste, considéré comme «une atteinte au caractère sacré des symboles de la nation» par le Rassemblement national démocratique (RND), est pour le RCD une manière d'exprimer son deuil pour la démocratie.

Selon Rabah Boucetta, cadre du RCD cité par l'AFP, la décision de hisser un drapeau noir à la place de l'emblème algérien vise à «faire du 9 avril une journée de deuil». «Le drapeau noir est une manière de protéger l'emblème national des méthodes malsaines utilisées durant la campagne électorale», a précisé Rabah Boucetta. Réagissant à cet acte, la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CPNSP) a accusé, dans un communiqué, les responsables du RCD de faire «de la surenchère au nom du nationalisme, de la démocratie et de la protection des symboles de l'Etat et des fondements de la nation, et de porter délibérément atteinte à l'un de ces symboles en ôtant l'emblème national et en hissant un drapeau noir». La CPNSP a qualifié cet acte d'absurde et d'irresponsable, tout en interpellant la conscience du peuple pour que le drapeau algérien flotte dans le ciel. La CPNSP est allée plus loin dans ses déclarations en qualifiant les auteurs de ce geste d'»ennemis» qui s'emploient à dévaloriser les réalisations et les acquis de l'Algérie. Le Rassemblement national démocratique (RND) s'est insurgé lui aussi en dénonçant dans un communiqué «les atteintes au caractère sacré des symboles de la nation et à celui de tous les acquis de la glorieuse révolution de libération». Le RND est allé même jusqu'à demander de prendre des mesures et des dispositions contre ce genre de comportement. «Il faut réprimer et mettre un terme aux agissements de ceux qui se portent responsables de tels actes» soulignent les rédacteurs du communiqué. Les responsables du RND ont souligné la nécessité de «faire prévaloir l'autorité de la loi et de la Constitution dans l'Etat de droit».

L'UGTA s'est quant à elle déclarée «profondément consternée et indignée» par ce geste en considérant que cet acte «est inqualifiable». Pour la centrale syndicale, «la pratique saine impose, au minimum, le respect et la protection des symboles de l'Etat et des fondements de la nation». Et d'ajouter que «de tels agissements ne font pas honneur à leurs auteurs». Idem pour le Front national algérien (FNA), qui a dénoncé, à travers un communiqué, cet acte. Pour le FNA, l'appel au boycott des élections est un droit garanti à tous les Algériens qui sont libres de choisir leur position et d'exprimer leur opposition. Mais d'ajouter que «notre parti ne peut rester indifférent sur des comportements qui portent atteinte aux symboles de l'Etat». Pour le parti de Moussa Touati, «ce qui a été commis par le RCD est bel et bien une atteinte aux symboles de l'Etat». Les responsables du FNA ont précisé que le RCD avait la possibilité de marquer son deuil» en hissant le drapeau noir auprès de l'emblème national, sans ôter l'emblème national et le substituer par le drapeau noir.

Nos nombreuses tentatives pour joindre les responsables du RCD, dont l'attaché de presse du parti, sans restées vaines malgré notre insistance. Pour information, et selon le site web du RCD, Saïd Sadi animera aujourd'hui une conférence de presse, à 11 heures, au siège de son parti.






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