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Ultime pied de nez d'Obama à la légalité internationale


Ultime pied de nez d'Obama à la légalité internationale
L'on sait que depuis le 11 septembre 2001 les Etats-Unis font la guerre au terrorisme sans se soucier que leurs interventions militaires dans ce cadre-là donnent lieu la plupart du temps à la violation du droit international, de la souveraineté nationale de pays dans lesquels ils estiment qu'il existe une menace. Pendant ses huit années de présidence le «vertueux» Barack Obama n'a nullement rompu avec cette doctrine édictée par son prédécesseur de sinistre mémoire Georges W. Bush. A quelques semaines de son départ de la Maison-Blanche il s'est au contraire avisé d'affranchir sa mise en ?uvre de toute restriction qui contraignaient ses exécutants à un tant soit peu de respect formel du droit international et de la souveraineté des Etats.En effet, le 05 décembre la Maison-Blanche a annoncé avoir préparé un nouveau rapport sur «l'autorisation d'utiliser la force militaire» partout où l'Amérique l'estimera nécessaire au prétexte de la lutte antiterroriste. Pour ce faire, Barack Obama a confié des prérogatives nouvelles au commandement des opérations spéciales interarmes (JSOC) notamment celles à fonctionner en toute autonomie en dehors des champs de bataille d'Irak, de Syrie et de Libye où il effectue déjà des opérations clandestines. L'autonomie ainsi octroyée au JSOC vaut permission d'opérer pratiquement partout dans le monde où il estimera qu'il y a menace pour la sécurité des Etats Unis.Pour les Etats de la rive sud de la Méditerranée cette autorisation hors de tout contrôle du JSCO est annonciatrice d'un interventionnisme militaire américain qui ne présage rien de bon pour leur souveraineté et stabilité nationale.Il ne fait plus de doute pour eux que l'arrivée en Méditerranée peu avant que la Maison-Blanche ait fait état d'un nouveau rapport sur l'utilisation de la force militaire américaine, de navires de la US Navy avec à leurs bords quatre mille soldats, est le prélude à des opérations militaires sur le sol de certains d'entre eux. Ce n'est pas la raison officielle donnée à cet envoi de troupes en Méditerranée qui les convaincra qu'il n'en sera pas ainsi. Le Pentagone a prétendu qu'il est une précaution préventive rendue nécessaire par la présence elle-même renforcée d'une flotte navale militaire russe au large des côtes syriennes. Une explication à laquelle les experts militaires n'ont fait aucun crédit car ils estiment que la colossale machine de guerre qu'est la 6ème flotte US en charge du contrôle du bassin méditerranéen suffit à cette mission sans qu'il y ait besoin de lui expédier le renfort en question.Il est clair que depuis George W. Bush qui a énoncé que qui n'est pas avec l'Amérique est contre elle «rien n'a changé en cela dans le comportement des Etats-Unis. Les maîtres de l'Amérique se sont arrogés le droit et continueront de le faire sous prétexte de lutte contre le terrorisme, à porter la guerre et à voler la légalité internationale là où ils estimeront qu'il y a péril pour l'hégémonie américaine et pas seulement du fait du terrorisme. Avec les nouvelles orientations données par Obama au JSCO, l'Algérie n'a pas à s'estimer à l'abri de leur traduction en pensant être dans un partenariat avec les Etats-Unis sur la lutte antiterroriste qui lui vaut d'être considérée comme pays «ami» dont la souveraineté nationale est à respecter.


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