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La Tunisie, d'où est parti le fameux «Printemps arabe» fin 2010, veut éviter le chaos libyen, en attendant la fin de sa période de transition, avec la tenue d'ici la fin de l'année du scrutin présidentiel et des législatives. Le gouvernement de transition a lancé, via son ministère de l'Intérieur par intérim, un appel à tous les Tunisiens détenant des informations sur les réseaux terroristes, dormants et actifs, d'alerter les services de sécurité et l'armée qui mènent des opérations dans les zones frontalières avec l'Algérie.Le ministère de l'Intérieur a appelé, dans un communiqué rendu public, «les Tunisiens à donner aux autorités concernées toutes les informations dont ils disposent concernant les groupes terroristes ou des activités suspectes, afin de soutenir l'Etat dans sa lutte contre le terrorisme», ont repris les journaux en ligne à Tunis. Les autorités estiment en effet que «la réussite d'un certain nombre d'opérations sécuritaires est imputable à l'aide des citoyens», a ajouté le document. La montée des Salafistes, notamment dans les villes et régions reculées, inquiète à plus d'un titre. Les médias tunisiens ont rapporté ces derniers mois diverses informations faisant état de la découverte de nombreuses caches d'armes, de munitions et matériels de guerre, dans les villes intérieures. Ces découvertes n'ont pas été possibles sans l'aide active des organisations civiles qui étaient derrière la chute de l'ancien régime de Ben Ali et qui continuent à veiller sur la mise en place d'un véritable Etat démocratique et laïc en Tunisie, selon les sites d'information locaux. Mais si les autorités de transition ont encore fait appel à l'aide citoyenne, c'est suite aux investigations menées par les services de sécurité qui ont constaté une certaine réticence de civils à fournir des informations importantes, par peur d'être découverts ou dénoncés. «D'après les investigations entreprises durant les dernières opérations terroristes, il s'est avéré qu'un certain nombre de citoyens dissimulaient ou hésitaient à divulguer des informations aux autorités», lit-on sur Business News, un site tunisien d'information économique. Ainsi, le ministère de l'Intérieur a tenu à rassurer tous ceux qui peuvent apporter leur contribution pour la neutralisation et l'arrestation des terroristes afin de prévenir d'éventuelles attaques terroristes, à l'approche des présidentielles qui marqueront la fin d'un cycle dans ce pays où l'économie pâtit depuis trois ans, en raison des incertitudes politiques et sécuritaires. «Toute personne ayant transmis des informations sur les groupes terroristes, bénéficiera du secret d'investigation, suivant la loi», s'est engagé le ministère de l'Intérieur dans son communiqué, précisant que des numéros de téléphone sont mis à la disposition des citoyens pour ce faire. La Tunisie est considéré comme le pays qui a fourni le plus de djihadistes en partance pour la Syrie, en proie à une instabilité politique et sécuritaire depuis mars 2011. Selon les chiffres officiels, ils sont plus de 3 000 Tunisiens à combattre au sein des groupes djihadistes en Syrie, sur un total de près de 6 000 combattants étrangers, dont des islamistes d'origine française, belge, allemande, britannique, russe, turque, saoudienne et même australienne.L. M.




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