Trois villes dotées de capacités en oxygène suffisantes

Pandémie de coronavirus oblige, les responsables des différents établissements hospitaliers de la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants mettent les bouchées doubles pour augmenter les capacités en oxygénation médicale. La wilaya a mis la main à la pâte pour financer trois projets d'extension à Aïn Oulmène, à Bougâa et à Béni Ourthilène.Depuis le début de la pandémie en général et durant le pic qu'a connu la wilaya, il a été constaté que la quantité d'oxygène destinée aux différents lits à travers les services dédiés à la Covid-19, dont les services de réanimation, les services des urgences médicochirurgicales, les services de médecine interne et les services de maladies infectieuses à travers les sept hôpitaux dont le CHU du chef-lieu de la wilaya, était insuffisante. Outre l'effort des pouvoirs publics, l'apport des bienfaiteurs a été salutaire.
À El-Eulma, durant la première période de la pandémie, des bienfaiteurs ont pris en charge le problème en dotant l'établissement public hospitalier Sarroub-Khatir, qui comptait un réservoir de 3 000 litres, d'un nouveau réservoir de 10 000 litres qui a atténué, un tant soit peu, la souffrance des patients et l'inquiétude des personnels et responsables de l'hôpital de la deuxième agglomération de la wilaya en nombre d'habitants.
En effet, c'est un bienfaiteur qui a réglé la facture d'un montant de plus de 12,5 millions de dinars (1,250 milliard de centimes). Le CHU de Sétif qui avait une capacité de 9 000 litres, voire trois citernes de 3 000 litres chacune, a été aussi doté de deux nouvelles citernes respectivement de 10 000 et 6 000 litres, offertes par la société des ciments d'Aïn El-Kébira.
Par ailleurs, la pose a été assurée par le groupe Prombati, cependant, des professionnels de la santé voient que ledit équipement doit être complété, voire renforcé, par une nouvelle installation pour une réorganisation de la distribution à travers les différents services. Le directeur de la santé et de la population de la wilaya, Abdelhakim Dehane, a indiqué à Liberté que les travaux de rénovation des conduites de distribution d'oxygène, à travers les différents services du CHU Saâdna-Abdenour, avancent bien et qu'elles seront mises en service prochainement.
Lors d'une récente visite au CHU Saâdna-Abdenour, le wali Kamel Abla, qui a déjà visité plusieurs établissements hospitaliers de la wilaya, dont l'EPH d'El-Eulma, l'EPH d'Aïn Oulmène et le CHU de Sétif, a donné des instructions pour redoubler d'efforts, afin de mettre fin au problème du manque d'oxygène médical, en augmentant davantage les capacités en réservoirs et obus d'oxygène.
Pour assurer un approvisionnement régulier de tous les hôpitaux de la wilaya et éviter tout déficit en cette matière vitale durant la période de la pandémie et, du coup, répondre à la forte demande des services dédiés à la Covid-19, un troisième fournisseur en oxygène a été retenu par les responsables "Concernant les établissement publics hospitaliers Saïd-Aouamri de Bougâa et Mohamed-Boudiaf d'Aïn Oulmène, devant l'incapacité de leur administration pour régler le problème, c'est la wilaya qui les a pris en charge.
Deux citernes d'une capacité de 10 000 litres chacune seront ainsi prises en charge sur budget de wilaya. La capacité de stockage en oxygène liquéfié initialement de 3 000 litres au niveau des deux établissements sera ainsi revue à la hausse", nous a déclaré le directeur de la santé et de la population de Sétif, Abdelhakim Dehane.
"À Aïn El-Kébira, à une vingtaine de kilomètres au nord de la wilaya, c'est un consortium de bienfaiteurs qui s'est constitué pour doter la structure de la ville en une citerne de 10 000 litres et, du coup, porter la capacité de stockage de l'hôpital à 13 000 litres. La nouvelle citerne sera mise en service incessamment", s'est réjoui le premier responsable du secteur de la santé à Sétif.
Rappelons que durant les mois d'avril, mai, juin et juillet derniers, le manque d'oxygène et la chute de pression ont été signalés par les professionnels de la santé qui ont aussitôt tiré la sonnette d'alarme qui a fait bouger les bienfaiteurs.

FAOUZI SENOUSSAOUI