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Trois lignes rouges et toute une diplomatie


Trois lignes rouges et toute une diplomatie
Quelque soit le niveau de l'anarchie qui règnerait chez nos voisins, il faudrait que la paix par le dialogue soit l'objectif en faveur duquel devrait se structurer toute démarche politique. L'Algérie a pour tradition immuable de répéter sans cesse que trois lignes rouges ne sont pas à dépasser.Ce sont l'intégrité territoriale, l'unité nationale et la souveraineté nationale. On dit que ces trois principes fondent l'action de la diplomatie algérienne. Trois principes à imposer ' Peut-on imposer le respect intégral de ces trois principes sans passer par le recours aux moyens de force 'Peut-il y avoir une réconciliation sans passer au préalable par la violence ' D'un côté, une coalition d'Etats occidentaux et de l'autre une coalition de mouvements terroristes à recrutement international. Boko Haram signe l'échec africain, Al-Qaïda l'échec arabe et le Daesh l'échec international. On trouve sur le terrain des terroristes occidentaux contre leurs propres pays. Le combat se poursuit parfois sur le territoire occidental.C'est tout de même curieux qu'il y ait des gouvernements occidentaux qui veulent livrer de telles guerres. Bush et Clinton pour les Américains, Tony Blair, Sarko et François Hollande, et dernièrement des pays arabes qui veulent en découdre chez leurs voisins.Le deuxième type de paix est le résultat de la guerre. Mais, il ne s'agit pas de guerre ente deux armées de pays différents en Libye et ailleurs. Ce sont des conflits internes provoqués qui ouvrent la voie au terrorisme international. La situation devient compliquée par l'intervention de multiples intérêts étrangers. D'autre part, aussi bien les conflits internes armés que l'apparition du terrorisme et de l'expansion de celui-ci sont justement le résultat d'interventions militaires extérieures.Alors, il faudrait toujours comparer la situation intérieure du pays ciblé par les interventions militaires en projection antérieures et postérieures à celles-ci. La situation intérieure était-elle meilleure en Libye avant l'intervention militaire de l'Otan ou après celle-ci ' Même question pour ce qui concerne l'Irak, en comparant l'avant et l'après intervention de mars 2003. Même question pour la Syrie si on compare la période d'avant l'armement des opposants et après ' Dans ces trois pays, il n'y avait pas de terrorisme avant les interventions militaires étrangères.Quelle paix serait-il possible d'instaurer dans ce deuxième cas ' Une paix qui signifierait sa rupture dès que cesserait la pression militaire extérieure. Ce serait alors gaspiller l'usage stratégique de l'instrument militaire qui consisterait à aggraver les situations de drames plutôt qu'à les éliminer.Cela rendrait la situation plus compliquée, davantage illisible, multiplierait les variables non maîtrisables de l'équation, et plus grave encore, renforcerait les convictions selon lesquelles il n'y a pas de solution en perspective.Le pire est déjà atteint dans la région depuis qu'il a été décidé que l'instrument militaire est celui de la résolution des problèmes qui ne sont pas ceux des rapports de force. Le pire est déjà atteint ' Il est à venir si sont reconduites les mêmes visions de la résolution de tels problèmes.


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