Algérie

Trois jours de deuil palestinien en hommage au poète




Trois jours de deuil palestinien en hommage au poète Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété trois jours de deuil, après l’annonce de son décès, samedi dernier. Des dizaines de Palestiniens se sont rassemblés dans le centre de Ramallah en Cisjordanie, allumant des bougies. Mahmoud Darwich, gravement malade, a subi une opération à cœur ouvert mercredi dans un hôpital de Houston, au Texas.Le poète avait déjà subi deux opérations du cœur en 1984 et 1998. Après sa seconde opération, il avait écrit un poème intitulé: «Mort, je t’ai vaincue». Considéré comme l’un des principaux poètes arabes de sa génération, Mahmoud Darwich est né en 1941 à Al-Birweh, en Palestine sous mandat britannique et occupé aujourd’hui par l’Etat sioniste d’Israël. Il a grandi dans sa terre natale puis a choisi l’exil en 1970. Après des années passées à l’étranger, notamment à Paris, le poète s’est rendu en 1995 dans la bande de Gaza après l’avènement de l’Autorité palestinienne avant de s’installer à Ramallah, en Cisjordanie. En mai 1996, il avait été autorisé à fouler les territoires occupés pour la première fois depuis son exil afin d’assister aux funérailles de l’écrivain arabe israélien Emile Habibi. En 2004, Mahmoud Darwich avait reçu à La Haye le prestigieux prix Prince Claus pour «son œuvre impressionnante». «Dépose ici et maintenant» (*) «Dépose ici et maintenant la tombe que tu portes «Et donne à ta vie une autre chance «De restaurer le récit. «Toutes les amours ne sont pas trépas, «Ni la terre, migration chronique. «Une occasion pourrait se présenter, tu oublieras «La brûlure du miel ancien. «Tu pourrais, sans le savoir, être amoureux «D’une jeune fille qui t’aime «Ou ne t’aime pas, sans savoir pourquoi «Elle t’aime ou ne t’aime pas. «Adossé à un escalier, tu pourrais «Te sentir un autre dans les dualités. «Sors donc de ton moi vers un autre toi, «De tes visions vers tes pas, «Et élève ton pont «Car le non-lieu est le piège «Et les moustiques sur la haie irritent ton dos, «Qui pourraient te rappeler la vie! «Vis, que la vie t’entraîne «A la vie, «Pense un peu moins aux femmes «Et dépose «Ici «Et maintenant «La tombe que tu portes!» (*)Extrait de «Ne t’excuse pas», (Lä ta’tadhir’ammâ fa’alta)

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