Triste spectacle

Chassez le naturel, il revient au galop. Il est impossible de se débarrasser des vieux réflexes et des vieux démons qui se réveillent à chaque rendez-vous électoral de la FAF. Comment est-il possible que l'image du football soit de cette manière ternie uniquement pour assouvir des instincts purement matériels 'Raouraoua et ses fidèles, Zetchi et ses partisans, le MJS et ses hommes de ligues, Baâmeur et son entourage et enfin quelques autres brebis galeuses offrent un triste spectacle où le fair-play et l'éthique sportive sont bafoués publiquement. L'élection du nouveau président de la FAF vire au cauchemar et en même temps à la risée. Une poignée de responsables, ayant en charge la gestion de la discipline, gèrent plutôt leur carrière et leurs intérêts. L'immixtion du MJS a aggravé la situation et donné l'impression que tout se décide en haut et l'Assemblée générale de la FAF ne fait que de la figuration. Cette ingérence a provoqué la guerre des tranchées où tous les coups, même non conventionnels, sont permis dans un décor où des têtes tombent comme des mouches et certaines autres, frappées par l'oubli, sont miraculeusement déterrées de l'oubli. Il n'est pas sans dire que dans cet imbroglio kafkaïen, certains opportunistes, tapis dans l'ombre, tirent les ficelles et n'attendent que le moment propice pour passer à l'offensive. Raouraoua, quant à lui, toujours confiné dans le mutisme, se contente de constater les dégâts avec l'intime conviction que sans lui le football algérien tomberait plus bas que terre. Tout ce monde se croît utile et même indispensable. Des messies qui possèdent la baguette magique pour relancer le football algérien. Ce triste spectacle ne laisse rien augurer de bon et le pire est à craindre d'autant que manifestement ce ne sont les membres de l'AG qui élisent leur président. Le football sera indiscutablement le grand perdant.