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Triste état des lieux




Triste état des lieux
Peu de jours après le sommet arabe qui a surtout servi à mettre en évidence de nombreuses contradictions, ainsi que les obstacles auxquels la Ligue arabe se heurte depuis sa création, des statistiques aussi tristes dans leur énoncé, que révélatrices des dangers qui guettent le monde arabe, ont été dévoilées. Il a suffi de deux chiffres pour révéler une situation bien triste et tout aussi périlleuse. Le constat en question paraîtrait excessif, mais personne, ni aucune institution ne contestent les chiffres dévoilés, il y a quelques jours par un responsable jordanien. Aussi a-t-on retenu de cette intervention à l'ouverture de la 42e réunion de l'Instance générale de l'organisation arabe du Croissant-Rouge et de la Croix-Rouge, le fait que «14 régions de conflits armés sont dénombrées dans des pays arabes, sur un total de 34 régions de conflits à travers le monde». Soit plus du tiers, ou encore près de la moitié des zones en question.Que les choses soient claires, il ne s'agit pas exclusivement de pays en guerre, bien qu'il n'en manque pas depuis fort longtemps, et même trop si l'on y ajoute le conflit du Proche-Orient dans sa globalité, avec des guerres régulières. Ce qui, inévitablement, apparaît en termes d'impact sur les populations ou encore ce que l'on qualifie généralement et même trop de conséquences. De ce point de vue, c'est tout simplement un désastre. En effet, apprend-on, plus de la moitié des réfugiés dans le monde, inscrits auprès du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sont d'origine arabe et musulmane, dont 37% sont de nationalités syrienne et somalienne, selon le rapport 2015, de cette même institution. Et encore, ces données sont en deçà de la réalité, puisque les chiffres réels dépassent de loin ces statistiques, étant donné que le HCR ne prend pas en considération les réfugiés palestiniens inscrits auprès de l'UNRWA (Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient). C'est bien la première fois que de tels chiffres sont donnés, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils permettent d'établir un bien triste état des lieux.C'est vrai que certains concepts devraient être mieux définis, et qu'ils pourraient être l'objet de contestation mais, se demande-t-on, jusqu'où ira cette dernière au regard de ce que l'on sait de la situation dans le monde arabe ' Celle qui est abordée lors des différents sommets n'en a jamais fait état. Il est vrai que les ordres du jour débordent de questions souvent sensibles, de telles rencontres étant marquées par l'examen des conflits au sein du monde arabe, et très souvent il arrive qu'un simple désaccord ou une mésentente soient ainsi considérés. Le monde arabe et musulman n'en est malheureusement pas là. C'est pourquoi, relève-t-on, on parlait de l'urgence à y mettre fin afin de se consacrer à des questions plus essentielles. Où en est-on justement ' La réponse n'est certainement pas celle à laquelle s'y attendaient les pays arabes et musulmans. Deux chiffres seulement ont suffi pour décrire leur réalité. Et pas un de trop.


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