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Triste départ après le magistral Cent ans de solitude



Triste départ après le magistral Cent ans de solitude
Hassan GherabGabriel Garcia Marquez, l'écrivain qui a grandement contribué à faire connaître la littérature sud-américaine, est décédé jeudi soir dernier à Mexico à l'âge de 87 ans. Il lui a suffit d'un roman, Cent ans de solitude, écrit, magistralement, d'un trait pendant 18 mois, pour devenir un des auteurs les plus lus au monde. Son roman, publié le 30 mai 1967 en Argentine, totalise aujourd'hui plus de 30 millions d'exemplaires vendus, en 26 langues. La fascinante saga de la famille Buendia, qui, sur plus de six générations, traverse et illustre les bouleversements et l'histoire d'un pays,d'un sous-continent, devient l'?uvre maîtresse de la littérature hispano-américaine. Le succès est immédiat avec une première édition de 8 000 exemplaires qui s'est écoulée en une semaine. Avec Cent ans de solitude... Gabriel Garcia Marquez n'a pas seulement produit un chef-d'?uvre que ses pairs qualifient de «livre du siècle», mais il a surtout créé un genre littéraire, le «réalisme fictif» où le fantastique et le réel se mêlent et se croisent, genre qui trouvera écho aussi bien chez les lecteurs que chez des auteurs latino-américains. Le succès grandit encore avec le Prix Nobel de littérature qu'il reçoit, s'accélère en 1982 Gabriel Garcia Marquez pour Cent ans de solitude, mais aussi pour l'Automne du patriarche et Chronique d'une mort annoncée, qui lui ont succédé.Et si le succès de Cent ans de solitude gênait quelque peuMarquez qui n'aimait pas être considéré comme l'auteur d'un seul livre, il reste que c'est bien à ce roman qu'il doit les millions de lecteurs qui, pendant des années, se passionneront pour l'histoire des Buendia. L'écrivain, philosophe français et membre de l'Académie française, Jean d'Ormesson, qui éprouvait une grande admiration pour Gabriel Garcia Marquez, dira d'ailleurs au Figaro, quelques heurs après l'annonce de la mort de l'auteur, que Cent ans de solitude l'a profondément marqué et décrit l'?uvre qu'il qualifie de «majeure» comme «une poésie intense dans un monde réel». «Il incarne et il incarnera merveilleusement le génie de la littérature latino-américaine. Dans son roman, son chef-d'?uvre, Cent ans de solitude, il raconte des choses extraordinaires qui sont tout à la fois magiques et imprégnées du réel. C'était évidemment, en 1967, une révélation. Il appartient à la grande lignée des auteurs sud-américains qui ont inventé une nouvelle forme de littérature. C'était une floraison extraordinaire : Borges, Cortazar, Vargas LIosa et bien sûr Garcia Marquez [...], dans ce réalisme fort, il y a une poésie extraordinaire qui éclate dans tous ses livres et surtout dans Cent ans de solitude qui est évidemment un des grands livres de ces cent dernières années. Il montre de façon éblouissante la vitalité de la littérature latino-américaine. Et c'est pourquoi il a atteint, de son vivant, une consécration universelle», ajoutera l'académicien. H. G.







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