Algérie - A la une


Tripartite
Le nouveau Premier ministre commence à prendre contact avec les partenaires sociaux en prévision de la tripartite prévue le 23 septembre prochain à Ghardaïa.Lyas Haallas - Alger (Le Soir) - Installé dans un contexte marqué par la méfiance à cause de la brouille de son prédécesseur avec les partenaires du gouvernement – le patronat ainsi que la centrale syndicale –, le Premier ministre Ahmed Ouyahia multiplie les rencontres avec les représentants de différentes organisations afin de rétablir la confiance et préserver le Pacte économique et social pour la croissance signé en 2014.En effet, la tripartite de septembre prochain intervient cette fois-ci dans un contexte politique tendu alors que le front social est en ébullition conséquemment à l'érosion du pouvoir d'achat des Algériens qui ne cesse de s'affaiblir en l'absence d'une réforme radicale à même de mettre l'économie algérienne sur la voie de la diversification et de la croissance. La centrale syndicale, signataire du Pacte économique et social et garante dans une certaine mesure de l'attitude bienveillante du monde ouvrier vis-à-vis du gouvernement, a pris position pour le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, dans son conflit avec Abdelmadjid Tebboune, prédécesseur de Ahmed Ouyahia. Un conflit qui a installé un climat de méfiance entre les signataires du Pacte économique et social de croissance et promet une rentrée sociale assez chaude.Ainsi, Ouyahia défriche le terrain pour la prochaine réunion tripartite en abordant aussi bien les représentants des organisations patronales que syndicales pour discuter de la situation économique et sociale du pays qui va de mal en pis depuis l'effondrement des prix du pétrole à partir de la mi-juin 2014. C'est également l'occasion pour le Premier ministre, dit-on, pour clarifier la situation politique aux partenaires du gouvernement qui assistent médusés à des décisions aléatoires émanant des hautes institutions de l'Etat. De multiples restrictions qui ont été décidées puis annulées dans l'opacité la plus totale avant que leur auteur, le désormais ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, ne soit limogé, dans des conditions tout aussi floues, et ce, moins de trois mois après sa nomination. Un record dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Ce qui, en tout cas, ne rassure pas sur l'avenir de ce qui est convenu dans le cadre de cet espace de concertation qui est la tripartite et qui a donné lieu au dit Pacte économique et social.Il convient de dire dans ce contexte que tout le monde s'interroge désormais en Algérie sur le vrai décideur de ce qui a été décrété lors des trois derniers mois, de la nomination de Tebboune jusqu'à son limogeage. Une invisibilité qui ajoute au désarroi des Algériens qui pâtissent déjà des difficultés de la vie quotidienne. C'est dire l'embarras dans lequel se trouve le nouveau premier ministre pour rassurer ses partenaires afin de s'assurer d'une rentrée sociale sans problèmes.
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