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TRANSPORT ROUTIER INTER-WILAYAS : Le règne des clandestins et des rabatteurs à Mostaganem




Officiellement suspendu depuis le 22 mars pour endiguer la propagation de l'épidémie de Covid-19, le transport routier inter-wilayas ne semble point prendre fin, il s'assure au quotidien et demeure sous le règne des chauffeurs clandestins et de leurs rabatteurs ,la course en aller simple entre Mostaganem et Oran se facture déjà à pas moins de 1000 dinars !Aux abords de l'ancienne gare routière, l'activité parait être toujours être présente et n'est pas complètement à l'arrêt grâce aux chauffeurs clandestins. Ces derniers sont présents pour desservir toutes les destinations de façon la plus normale et il suffit juste de verser la somme exigée. Ils semblent être ??intouchables'', les prix qu'ils pratiquent ont doublé, voire triplé, ils égrènent leurs destinations sans s'encombrer de discrétion. Pour aller à Oran juste à 90 kilomètres de Mostaganem, c'est 1000 dinars la place, pour Sidi Bel Abbès, 3000 dinars, explique avec rage un homme d'une quarantaine d'années. En temps normal, une place dans un taxi collectif coûtait juste 200 dinars pour Oran, alors qu'un aller simple pour Sidi Bel Abbès ne dépassait guère les 1000 dinars. Postés dés l'aube dans le voisinage de l'ancienne gare, les clandestins guettent les voyageurs et fixent les prix à leur guise. Certains voyageurs tentent de négocier vainement, d'autres contraints de se déplacer, déboursent le montant sollicité sans trop rechigner. Hormis cette folle augmentation des tarifs, l'arrêt du transport inter-wilayas n'a fait que porté que de lourds préjudices aux simples citoyens, dont certains sont obligés de se déplacer d'une région à l'autre pour leurs études, leur travail, et surtout pour des circonstances sociales ( funérailles, maladies ) ou de se rendre aux cliniques et aux hôpitaux sises au sein des grandes villes de l'ouest du pays pour des examens médicaux. En ce sens, une dame, rencontrée sur les lieux, témoigne : '' J'ai perdu mon poste, je ne suis pas véhiculée et mon employeur ne pouvait pas m'assurer le transport, j'arrivais toujours en retard au bureau, et j'ai fini par démissionner, je travaillais à Arzew au sein d'une boite privée depuis deux ans ''. Sa compagne , une jeune femme de 27 ans dénonce l'anarchie qui règne, en affirmant que les clandestins fixent leur propre prix sans la moindre inquiétude , et que des jeunes des quartiers avoisinants ont fini par jouer les rabatteurs en ramenant des clients qui devront payer une marge supplémentaire, et que personne n'ose intervenir pour mettre un terme à cette saignée à blanc de tant de malheureux citoyens . Quant aux étudiants qui fréquentent les établissements privés de formation, ils ne savent plus à quel saint se vouer, certains résidents à Relizane déboursent 2000 dinars par jour pour un aller- retour entre les deux villes ! Face à cet handicap qui malheureusement pénalise une forte catégorie de citoyens, il est peut être temps de les soulager en levant cette mesure restrictive qui ne semble que trop durer .


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