Algérie - Revue de Presse

Transition épidémiologique



L?Algérie au centre des préoccupations Les épidémiologues sont formels. Les nouvelles habitudes alimentaires des Algériens ont un effet certain sur la santé publique. Pis. Elles sont à l?origine de nouvelles Maladies non transmissibles (MNT). L?alarme est de nouveau tirée par les séminaristes participants aux 7e journées nationales de l?épidémiologie tenues la semaine dernière à Tizi Ouzou. Dr Toudeft, épidémiologue et présidente du comité d?organisation, dira : « Une croissance des maladies non transmissibles telles que les cardiopathies, les accidents cardiovasculaires, le diabète, les cancers, les maladies respiratoires, etc, évoluent dangereusement dans notre pays. Nous craignons que ces maladies arrivent à submerger les services de santé publique ». Ayant un lien direct avec le régime alimentaire des Algériens, ces pathologies non transmissibles sont difficiles à éviter par les moyens de prévention. L?éducation et une consommation alimentaire riche et équilibrée sont les meilleurs remèdes. Mais, la baisse du niveau de vie et le recul des revenus des ménages ne plaident pas en faveur d?un régime alimentaire diététique. C?est en effet, une équation impossible à résoudre. D?ailleurs, durant les débats, les intervenants ont abondamment commenté l?apparition de ces nouvelles maladies d?une part, et l?inaccessibilité au consommateur algérien moyen des aliments nutritifs et sans effet néfaste sur la santé, d?autre part. En 2003, l?Organisation mondiale de la santé (OMS) a intégré l?Algérie pour mener une méthode d?approche « intégrée de surveillance, de prévention et de prise en charge des MNT entrant dans le cadre de coopération avec cette organisation mondiale », a annoncé Dr Toudeft. Celle-ci fait partie d?un groupe de médecins chargés de mener une enquête pour mesurer le poids des facteurs de risque des maladies non transmissibles en Algérie. Ainsi, deux wilayas (Mostaganem et Sétif) ont été choisies pour « évaluer la charge de morbidité de ces maladies ». L?enquête a ciblé la population dont l?âge varie entre 25 et 64 ans dans les deux wilayas. Il est ressorti du questionnaire que les fruits sont consommés 2,5 jours par semaine et les légumes 5 jours sur 7. Dans les deux cas, la consommation est plus élevée en milieu urbain que dans les zones rurales. Ce choix « arbitraire » des wilayas pour y mener l?enquête a suscité des controverses au sein de l?assistance. Les résultats préliminaires sont limités dans l?espace et c?est pour cette raison , a-t-on estimé, que les recommandations qui en découleront ne pourront pas avoir une étendue nationale. Un intervenant suggérera au représentant du ministère de la Santé, le Dr Benadouda, d?instaurer une région pilote parmi les cinq régions sanitaires du pays, pour y conduire ce type de recherches. Le projet Tahina Transition épidémiologique et impact sur la santé en Afrique du Nord (Tahina) est un projet de recherche financé par l?Union européenne. Son objectif est d?étudier les effets et les impacts de la transition épidémiologique dans les pays du Maghreb. Des chercheurs tunisiens, français et algériens devront proposer « des stratégies de santé adaptées au contexte de la transition. »
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