Transfert des taxis desservant la Corniche à la station de Sidi El Hasni

Une décision contestée par les taxieurs et les usagers Il y a quelques jours, la décision de transfert de la station de taxis desservant la Corniche vers une nouvelle station située à la place de Sidi El Hasni, dans le quartier de Sananes, a été mise a exécution. Cette décision n’a pas manqué de susciter la grogne des taxieurs dont la grande majorité a refusé de rejoindre la nouvelle station. En effet, hier, des dizai-nes d’entre eux acti-vaient toujours dans l’ancienne station, rue de la Vielle Mosquée, plus précisément au niveau de la ruelle longeant le Consulat français encore en chantier. Il faut savoir que cette décision de transfert a été prise à cause des travaux actuellement en cours sur l’ancien site. Cependant, cette mesure, prise par la direction du transport, lors d’une séance de travail regroupant des représentants de la commission de transport et de la circulation de la commune d’Oran ainsi que les représentants du service de l’ordre public, n’est pas une décision provisoire mais un transfert définitif. Les taxis de la Corniche ne reviendront plus à la station de la Vielle Mosquée, et cette décision est une mesure sécuritaire pour le futur consulat français, avons-nous appris. «On n’est pas contre le transfert, mais contre l’emplacement choisi», diront les transporteurs assurant la desserte de la Corniche. «Nous avons proposé à la direction du transport de transférer la station au boulevard de la Soumam, à la place du 1er Novembre ou, à la rigueur, à Sid El Houari, car la station de Sid El Hasni est trop éloignée pour nous comme pour nos clients. Le trajet que nous assurons sera plus long et au même tarif». Les usagers de cette ligne ont à leur tour manifesté leur mécontentement à l’encontre de cette décision de transfert. Certains d’entre eux que nous avons pu approcher diront à ce propos «Ce transfert nous pénalise, car se déplacer jusqu’à Sid el Hasni pour prendre un taxi est un calvaire d’autant plus que l’endroit n’est pas sécurisé. On est obligé d’avoir recours aux transporteurs clandestins qui n’ont pas quitté l’ancienne station ou les quelques taxieurs qui ont refusé de se soumettre à cet ordre de transfert». Il faut savoir que 320 taxis assurent le transport vers la Corniche, 70 d’entre eux assurent la ligne Oran-Aïn El Turck, la commune côtière dont 90% de la population travaillent à Oran. C’est la frange la plus pénalisée par ce transfert qui sera certainement à l’origine de beaucoup de désagréments.