Algérie

Traitement contre le cancer



La chimiothérapie orale, une alternative moins contraignante Pour le professeur Bouzid, chef du service oncologie au CPMC, « la chimiothérapie orale permet de traiter une grande diversité de cancers. Elle permet une meilleure qualité de vie, particulièrement pour les personnes âgées et celles habitant loin de l?hôpital. Elle est également moins toxique ». Tamanrasset. De notre envoyée spéciale Les soins de support dans le traitement du cancer étaient au centre des débats hier lors des travaux du premier symposium Roche oncologie Algérie sur les traitements du cancer placé sous le thème « La corde de l?espoir ». Les praticiens ont longuement insisté sur les apports de ces traitements en chimiothérapie dans le sens de l?amélioration de la qualité de vie et de sa prolongation. En revanche, ces traitements causent des complications comme par exemple l?anémie qu?il faut impérativement prendre en charge, selon les spécialistes qui affirment que les études ont montré que deux patients sur trois atteints de cancer sont anémiques à un moment de leur maladie suite aux traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. « 72% des patients estiment que la fatigue a un impact aussi important que la perte de cheveux et un impact plus important que les nausées et vomissements, les douleurs et les diarrhées », relève-t-on. Le traitement de cette anémie à l?érythropoïétine (EPO) est recommandé par les praticiens qui affirment qu?elle présente plus d?avantages que la transfusion qui pose d?énormes problèmes, à savoir les infections et les accidents. Ce facteur de croissance, a-t-on expliqué, stimule la production des globules rouges par la moelle osseuse qui entraîne ainsi une augmentation du nombre de globules rouges dans le sang. L?amélioration de la fatigue et de la qualité de vie, a souligné le docteur Garidi du centre hospitalier de Saint-Quentin en France, est corrélée au taux d?hémoglobine et le gain maximal est obtenu quand le taux d?hémoglobine est stable et compris entre 12 et 13 g. Le docteur Garidi a précisé que la moitié des patients n?est pas traitée, par contre 17% ont un traitement à l?EPO. « 67%, c?est-à-dire les deux tiers, répondent positivement à ce traitement et ont une prolongation de survie de 18 semaines », a expliqué le docteur Garidi en précisant que toutes les études ont démontré que le coût global de ce traitement est nettement inférieur au traitement classique, c?est-à-dire la transfusion qui nécessite un lit d?hôpital, le déplacement du malade, etc. Par ailleurs, dans une étude réalisée en Algérie sur l?utilisation de la chimiothérapie orale, il a été relevé que les patients, leurs proches et le personnel soignant préfèrent la chimiothérapie orale à celle par voie intraveineuse. Cette étude a été menée dans cinq centres hospitaliers, en l?occurrence le Centre Pierre et Marie Curie, le CHU Mustapha, l?hôpital Parnet à Hussein Dey, le CHU d?Oran et le CHU de Constantine. Pour le professeur Bouzid, chef du service oncologie au CPMC, « à l?instar de la chimiothérapie par voie intraveineuse, la chimiothérapie orale permet de traiter une grande diversité de cancers. Elle permet une meilleure qualité de vie, surtout pour les personnes âgées et celles habitant loin de l?hôpital. Il est aussi moins toxique ». Il a précisé qu?elle peut être administrée soit seule, soit associée à la forme injectable selon le protocole de chimiothérapie proposé en fonction du type de cancer en précisant que le seul problème qui peut se poser est la compliance, le risque que les malades ne prennent pas leur traitement. L?étude en question a montré que 55% des proches des malades affirment connaître l?existence de la chimiothérapie et 81% d?entre eux la jugent intéressante. Les résultats de l?étude ont aussi révélé que 72% des malades trouvent ce traitement plus adéquat car ils estiment qu?il a moins d?effets secondaires de toxicité et 45% qu?il réduit l?hospitalisation et est donc moins contraignant. Le personnel médical pense que la voie orale est un point capital dans le choix du traitement et lorsqu?elle elle ne l?est pas, c?est parce qu?il n?y a plus de surveillance à l?hôpital. Ils estiment la chimiothérapie intraveineuse plus efficace. 85% du personnel jugent que cette chimiothérapie a moins d?effets secondaires.
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