Algérie - Revue de Presse


Une bonne année 2006 pour le port Avec l?accostage de 393 navires, l?entreprise portuaire de Mostaganem vient d?enregistrer une excellente année. Malgré une baisse sensible des céréales, ce sont les conteneurs, les produits métallurgiques et la semence de pomme de terre qui auront assuré l?essentiel du trafic. Le bilan de l?activité portuaire pour le dernier exercice met en évidence une forte croissance accompagnée d?un début de spécialisation. En effet, il ressort que durant l?année 2006, le port de Mostaganem aura traité pas moins de 840 000 tonnes de marchandises diverses. Durant l?exercice antérieur, ce tonnage n?était que de 750 000 tonnes, soit une augmentation de 12% en l?espace d?un exercice. Ce seront 359 navires battant pas moins de 40 pavillons différents qui auront transité par le port. L?année dernière, ils étaient moins de 300. Fortement orienté vers les produits métallurgiques destinés essentiellement à l?activité de recherche pétrolière, ce transit aura concerné plus de 330 000 tonnes dont 88% sont constitués de tubes métalliques destinés aux pipe-lines. Par rapport à l?année 2005, on enregistre une augmentation de plus de 290%. Ceci dénote d?une réelle amplification de l?activité pétrolière et pétrochimique durant l?exercice écoulé. Ce sont essentiellement les entreprises américaines qui auront largement participé à ce regain d?activité. En outre, le choix du port de Mostaganem ne s?explique pas uniquement par sa proximité avec l?Atlantique ? il faut environ 9 heures pour parcourir la distance le séparant du détroit de Gibraltar- mais également par les nombreuses commodités et la présence de quelques opérateurs nationaux spécialisés dans le transport terrestre des produits longs. L?une de ces sociétés aura carrément installé, avec l?aide des autorités portuaires, une zone sous douane où elle débarque ses équipements et ses matériaux sans discontinuer. Derrière les produits métallurgiques, viennent par ordre décroissant, la semence de pomme de terre et les autres produits dont la grande majorité est conditionnée en conteneurs. Une forme de transport qui prend de plus en plus d?envergure à l?échelle planétaire. Une tendance qui n?aura pas échappé aux responsables du port qui auront aménagé un quai spécialement réservé au trafic conteneurisé. C?est ainsi qu?en l?espace d?une année, ce type de conditionnement aura enregistré une hausse de 62%. En effet, alors que durant l?exercice 2005, le port aura traité 3 569 caisses totalisant en poids plus de 26 000 tonnes, l?exercice 2006 enregistrera un volume global de 5 300 boites représentant l?équivalent de 42 322 tonnes, soit une augmentation annuelle de 62%. Les céréales en chute libre En raison du peu d?espaces disponibles au niveau de ce quai, il y fort à parier que dans les années à venir, le port risque d?atteindre très rapidement le seuil de saturation. D?où l?impérieuse nécessité de livrer le plus rapidement possible le port de pêche de Salamandre dont les travaux auront subi d?énormes retards et qui sont généralement imputés au titulaire du marché. Concernant la semence de pomme de terre, dont plus de 70 000 tonnes transitent annuellement par Mostaganem, soit pas loin de 80% des besoins du pays, son acheminement n?occupe que deux mois de l?année. En effet, la campagne d?importation débute à la mi-novembre pour se terminer à la mi-janvier. Exceptionnellement, pour cette année, en raison des difficultés d?approvisionnement rencontrées sur le marché européen, les opérateurs, largement encouragés par les pouvoirs publics, iront chercher un complément du Canada. Ce qui explique qu?en cette fin de février, un navire en provenance d?Amérique du Nord soit encore en train de décharger une cargaison de semence qui trouvera preneur chez les fellahs des terres intérieures, plus tardives. Mais cette tendance du trafic portuaire sera inversée en ce qui concerne l?importation des céréales. Malgré l?existence d?un quai spécialisé et la présence d?un imposant silo d?une capacité de 30 000 tonnes appartenant l?OAIC? qui n?hésite plus depuis plusieurs années à le louer à des opérateurs privés- ce commerce est en chute libre. En effet, en l?espace d?une année, le tonnage réceptionné aura enregistré une baisse de 42%, passant de 434 000 tonnes à 251 000 tonnes entre 2005 et 2006. Ce sont les opérateurs privés qui traitent le plus gros volume avec 175 000 tonnes, soit 70% de l?activité alors que l?opérateur public, en l?occurrence l?OAIC, ne réalise que 30%, soit l?équivalent de 76 000 tonnes. Aussi bien en rade qu?à quais où la durée du séjour moyen par navire aura été largement revue à la baisse, atteignant parfois les standards internationaux. Reste l?énigme des fruits exotiques ? les bananes et à un degré moindre les pommes- dont les plus gros tonnages transitaient, il y a à peine trois années, par le port de Mostaganem. Un changement du lieu de débarquement qui aura largement désavantagé l?activité de l?enceinte portuaire locale au profit du port d?Alger, pourtant plus encombré que jamais.


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