Algérie

TOXICOMANIE À DJELFA


Un fléau ignoré La consommation de la drogue sous diverses formes (canabis, kif, psychotropes), sujet tabou il y a quelques années, touche de plus en plus de jeunes. Entre le joint que l?on se passe entre copains à l?école et la dépendance de ces produits, il ne peut y avoir une grande marge. La toxicomanie gagne du terrain à cause du chômage, de la crise du logement, de la pauvreté, etc. Dans la région de Djelfa s?ajoute encore un autre phénomène : la polygamie pratiquée à outrance engendre très souvent l?éclatement de la famille et dans la majorité des cas l?abandon des épouses avec leur progéniture qui sera livrée à la rue... En 2003, 162 affaires traitées par les services de la sûreté de la wilaya concernaient la détention et l?usage de drogues. 7 dealers ont été arrêtés. La criminalité, en relative baisse par rapport à d?autres wilayas, a sensiblement augmenté au cours de cette même année. Le nombre de personnes impliquées est de 2033 dont 303 garçons et 8 filles mineurs. La plupart des crimes de sang et des délits (agressions avec arme blanche, vols, etc.) ont été commis sous l?emprise de la drogue. Devant la multiplication de la délinquance, 3 nouveaux sièges de sûreté urbaine viennent d?être inaugurés par le DGSN dans les quartiers du 5 Juillet, El Haouès et El Wiem. Ces structures réalisées dans le cadre de la police de proximité manquent cependant d?effectifs : 1 policier pour 1500 habitants, alors que le nombre relatif aux normes arrêtées pour les pays du Maghreb est d?un policier pour 250 habitants. Aussi et si en matière de lutte contre la délinquance, des efforts sont palpables, malheureusement aucune action n?est menée pour la prévention. La création d?une cellule d?écoute et d?orientation, avec le concours des institutions concernées, à savoir la santé, l?éducation, l?action sociale, la DJS, les services de sécurité et les associations, devient nécessaire. Des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la toxicomanie le sont également.
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