Algérie

Tout en appelant son syndicat au dialogue



Benouis conforte sa place à Air Algérie Intervenant, hier, lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Aurassi sur l’introduction en bourse de l’obligation Air Algérie, le premier responsable du pavillon national a opté pour un arrangement avec les représentants des travailleurs. Ces derniers menacent de débrayer les 4 et 5 mars prochain pour faire aboutir leurs revendications salariales et autres problèmes liés au maintien en exploitation des B 767-300 ainsi que l’arrêt des facilités techniques et commerciales accordées à Aigle Azur. M. Tayeb Benouis s’est dit constamment en discussion avec le syndicat pour parler de tous les problèmes. Mieux, il n’a jamais été question, selon lui, de fermer les portes du dialogue en dehors de toute surenchère et seulement dans l’intérêt du pays. A propos des pilotes stagiaires de Khalifa Airways, dont la plupart sont toujours au chômage, le «commandant en chef» de la compagnie nationale a laissé entendre que ce dossier n’a rien à voir avec Air Algérie et que cette dernière ne gère en aucune manière leur cas. Même si, par devoir de solidarité, une cinquantaine de ces pilotes, à l’instar de l’armée de l’Air et de Tassili Airlines, fait-il remarquer, ont été repris par sa compagnie sur la base d’une liste communiquée par les pouvoirs publics. D’autre part, l’infatigable Benouis qui s’est apparemment rétabli de sa longue maladie a complètement rejeté les informations colportées sur son compte qui le donnaient pour partant. Sur le fameux ticket électronique imposé par l’IATA, Tayeb Benouis a indiqué que c’est pour la fin de l’année 2007, en attendant la généralisation du système dont le nom de projet est «E-Ticketing» qui vise la vulgarisation de l’utilisation du billet électronique. D’un autre côté, l’orateur annoncera que la réservation en ligne et le paiement électronique des ventes via l’Internet sont programmés pour mars 2007. En ce qui concerne les prix de ces billets électroniques, le P-dg d’Air Algérie a trouvé qu’il est prématuré de parler de tarification pour le moment, mais que les prix de ces billets ne seront pas plus élevés que ceux des autres compagnies de même niveau. Au sujet des billets que les hadjis ont trouvé un peu excessifs par rapport aux voisins tunisiens ou marocains, le premier responsable de la compagnie nationale a tenu à préciser que sa compagnie a assuré en direction de Djeddah des vols charters avec des retours vides, par contre TunisAir n’a fait que remplir ses sièges vides dans sa loge commerciale. Par ailleurs, en introduisant depuis le 12 février son obligation «grand public» à la cote officielle, après l’accord de la COSOB (Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse), Air Algérie s’est engagée, d’après les termes de son premier responsable, d’une part, à assurer aux investisseurs la négociabilité de ses titres dans les meilleures conditions et de préserver leur confiance en offrant plus de transparence dans les transactions sur le marché secondaire, comparativement aux négociations sur un marché de gré à gré. Et d’autre part, la compagnie nationale participe activement au développement de la bourse d’Alger en panne depuis des années et à l’évolution du marché financier national. Dans ce cadre, Air Algérie, selon son P-dg, dispose, aujourd’hui, d’un certain nombre d’atouts forts pour améliorer sa compétitivité sur le marché face à la concurrence, assurer sa rentabilité et préserver sa santé financière. Il s’agit, entre autres, d’une situation financière saine (une trésorerie nette excédentaire en 2006), des résultats nets bénéficiaires et sa capacité à faire face aux échéances et aux remboursements des emprunts obligataires. En plus de son capital social qui est renforcé, porté de 2,5 milliards de DA en 2001 à 37 milliards en 2006. La compagnie nationale de navigation aérienne a adopté, depuis, une politique financière «prudentielle» menée à court, moyen et long termes. Après l’opération de remboursement par anticipation de la dette extérieure et son refinancement par des emprunts nationaux, l’endettement de la compagnie est libellé à 100% en dinars. Par ailleurs, Air Algérie, dans le cadre du renouvellement de sa flotte, a acquis 26 nouveaux avions, ce qui réduit l’âge moyen de la flotte à cinq ans. Sans oublier la mise en place d’une base de maintenance de dernière technologie à l’aéroport d’Alger. Ajouté à cela, la poursuite de son processus de certification à l’EASA PART 145, IOSA/IATA et ISO 9001 version 2000. Pour asseoir une position confortable sur le marché, Air Algérie déploie actuellement sa stratégie commerciale à travers des réseaux équilibrés et diversifiés à savoir des longs courriers et ouverture de nouvelles lignes notamment la liaison Alger-Montréal qui sera opérationnelle à compter du 15 juin prochain et une autre déjà entamée avec la Chine. A noter également que la compagnie nationale s’est regroupée en quatre grandes filiales Air Algérie Technics, Catering, Domestics et Cargo. Enfin, elle compte lancer prochainement un nouveau produit, pour fidéliser sa clientèle, appelé «Air Algérie Plus».
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