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Tous les recours rejetés par le tribunal administratif


L'examen des dossiers des candidats retenus sur les différentes listes des 13 partis et de 131 listes indépendantes, en lice dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj pour les élections locales du 27 novembre prochain, n'a pas dérogé au processus réglementaire de vérification de la conformité des candidatures, à l'issue d'une opération menée, au pas de charge, par les services compétents.Ainsi, et selon nos informations, ce sont plus de 200 candidatures (APC et APW), inscrites sur les listes des formations politiques et indépendantes, qui ont été rejetées, nous dit-on, pour des motifs liés aux antécédents judiciaires de la majorité des candidats concernés, à des problèmes de limite d'âge, à l'influence sur le choix des électeurs, à la concentration de membres d'une même famille sur une même liste et d'autres motifs prévus par la loi. Au registre des chiffres recueillis auprès de quelques sources, ni partis ni indépendants n'ont réussi à couvrir les 34 communes de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj.
Le FLN et le RND ont pu couvrir seulement 31 communes, El-Moustakbel 25, le MSP 3, le FFS avec une seule liste APC à Belaïmour et aucune pour l'APW, le mouvement El-Bina zéro commune et sa liste APW a été annulée par la justice pour des vices de forme. Certaines listes d'indépendants sont beaucoup plus présentes dans la région que celles des partis politiques. Deux listes indépendantes sont présentes à l'APW et dans 18 communes pour l'une et 16 pour l'autre. Ces rejets ont visé particulièrement des élus du mandat actuel, des anciens élus locaux et députés, des entrepreneurs, des hommes d'affaires ou des proches de cette sphère. Le tribunal administratif n'a pas chômé depuis une semaine. Pour la circonstance, cette ultime juridiction de l'ordre administratif a connu un afflux insoupçonné d'affaires, dont les concernés espéraient repartir avec le quitus de la candidature.
Un niet catégorique a frappé, jusqu'à présent, tous les recours. La population a apprécié cette opération et demande plus de rigueur dans la confection de ces listes. "Il faut que les électeurs trouvent qui choisir", réclament des citoyens. Pratiquement tous les maires sortants ont été écartés. "Avec cette purge, il n'y aura pas de triche ou de trafic dans les bureaux de vote", ajoute un électeur. Selon les observateurs, il y a des noms qui devraient être écartés, mais qui ont réussi, pour des raisons encore non dévoilées, à passer entre les mailles du filet, et restent en course principalement pour le Sénat, avant l'APC ou l'APW. Dans la commune d'El-Main, l'adjoint au maire, élu depuis les années 90, a réussi, lui aussi, à préserver son nom parce qu'il n'y a qu'une seule liste dans la commune et que s'il part, cette liste aussi disparaîtra.
"C'est une liste où il est le maître et sera le prochain P/APC", disent ses alliés. Mais ses opposants, qui n'ont même pas confectionné de liste, accusent l'administration de "parti pris flagrant dans le but de confectionner une liste pour la commune". Mais ils prévoient une opposition farouche à ce candidat, même après son élection. "Nous sommes opposés aux élections et encore plus à sa candidature", tient à dire Nabil, un habitant de la commune. Dans les trois autres communes de la daïra de Djaâfra, les P/APC ont été écartés, ainsi que plusieurs autres candidats de la dizaine de listes de la région.

Chabane BOUARISSA
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