Algérie - Tourisme Divers

Tourisme à Tlemcen: Amar Ghoul en déphasage total avec la réalité


Tourisme à Tlemcen: Amar Ghoul en déphasage total avec la réalité




Début octobre, le complexe hôtelier La Tafna de Maghnia et la station thermale Hammam Boughrara fermeront leurs portes pour «extension et modernisation», a-t-on annoncé à l’Entreprise de gestion touristique de Tlemcen (EGTT).

Des projets octroyés à des bureaux d’études espagnols.

Une décision qui sonne comme un paradoxe par rapport aux déclarations du ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul, en visite officielle, jeudi dernier, dans la wilaya, indiquant que les «capacités hôtelières de la wilaya de Tlemcen passeront de 3.400 à 7.000 lits à court terme pour imprimer une nouvelle dynamique au secteur».

Un court terme qui pourrait s’éterniser, eu égard aux délais des nouveaux projets dont les travaux ne seront pas réalisés avant deux ans.

Connu pour son emphase, le ministre a souligné avec une ambition exagérée qu’«avec les infrastructures, les potentialités et richesses dont dispose la wilaya, celle-ci est appelée à devenir une destination de choix des touristes et un pôle touristique d’excellence».

Comme si le tourisme ne se résumait qu’à des hôtels. M. Ghoul ignore-t-il ou feint-il d’ignorer que les éventuels touristes s’aventurant dans cette wilaya prennent le risque de tomber en panne sèche de carburant au vu de la crise de cette matière toujours rationnée mais qu’on peut acquérir dans des dépôts sur la bande frontalière trois fois plus cher que le prix à la pompe?

Ce qu’on pourrait peut-être espérer, c’est que les propos du ministre sur la «facilitation de l’acte d’investissement dans le tourisme, la lutte contre la bureaucratie, l’accompagnement des investisseurs et la création d’activités diverses et durables pour la promotion de ce secteur et son développement» soient concrets et exécutés en aval de son département.

Parce que dans la wilaya de Tlemcen, c’est un parcours du combattant que de se procurer un simple document administratif. Quant à un dossier d’investissement, il faut, pour cela, avoir les coudées franches.

Photo: Amar Ghoul, ministre du Tourisme et de l’Artisanat


Chahredine Berriah





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